Parents & enfants / Égalités

Élevé par deux mères, il a quelque chose à dire sur la paternité

Zach Wahls, militant LGBT aux États-Unis, rappelle que le fait d’être élevé par des parents de même sexe ne brouille pas les repères du genre.

<a href="https://www.flickr.com/photos/lgbtqportraits/16709632945/"> LGBTQIA Mosaic </a> | Sharon Mattheson-McCutcheon via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by</a>
LGBTQIA Mosaic | Sharon Mattheson-McCutcheon via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur QUARTZ

«Voici un hommage à la nouvelle génération de pères aux États-Unis, dont j’espère sincèrement faire partie. Un hommage aux pères qui apprennent à leurs fils à traiter chacun de manière équitable. Un hommage aux pères qui leur enseigneront à être des partenaires égaux dans le couple, aux pères qui comprennent qu’on peut être un homme d’affaires et un chef de famille.»

Pour la fête des pères, Zach Wahls, militant LGBT aux États-Unis, a offert aux lecteurs du magazine Quartz un vibrant plaidoyer pour une nouvelle paternité. En redéfinissant ce rôle, le fondateur de Scouts for Equality, une organisation qui promeut la non-discrimination au sein des Boy Scouts d’Amérique, souhaite répondre aux critiques des anti-mariage pour tous, qui ont peur que le fait d’être élevé dans une famille de personnes de même sexe ne brouille les repères du genre et que les petits garçons ne puissent plus apprendre à être des hommes. Le propos de Zach Wahls, élevé par deux femmes, est précisément de dire que la paternité repose sur des valeurs qui ne sont ni exclusivement masculines ni exclusivement féminines.

Valeurs ni masculines ni féminines

Lorsqu’on lui demande qui lui a appris à être «un homme» en étant élevé par deux femmes, Zach Wahls répond «Mulan», cette jeune fille qui devient guerrière en prenant la place de son père au combat pour lui sauver la vie, lorsque son pays est envahi par les Huns.

Avoir des familles composées de deux mères n’aboutira pas à moins d’hommes «virils», tout simplement parce que les valeurs pointées comme «masculines» sont en fait développées par les deux sexes.

«Mes parents ont toujours mis en avant et essayé de nous inculquer l’éthique, la patience, l’honneteté, l’intégrité, les valeurs familiales et la vie en commun. Est-ce que ce sont des valeurs masculines? féminines?»

La «vraie paternité» ne serait donc pas celle que l’on croit. D’ailleurs, comme le souligne l’auteur, qui sait que le créateur de la fête des pères, qui avait six enfants, était... célibataire?

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