Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Spokesman-Review, Buzzfeed News
Rachel Dolezal, présidente d’une section locale de la NAACP (Association nationale pour la promotion des gens de couleur), l'une des organisations contre le racisme les plus anciennes et les plus influentes aux États-Unis (elle a été créée en 1909), prétendait depuis des années (vraisemblablement 2006 ou 2007) qu’elle était noire, selon le journal local Spokesman-Review.
Sur Facebook, comme l’a remarqué Buzzfeed News, elle vantait ses boucles naturelles (un contenu effacé depuis), son fils noir (en fait son frère d’adoption) et avait même essayé de faire passer un homme noir pour son géniteur. Elle avait aussi déclaré des origines «blanches, noires et américano-indiennes» à la mairie de Spokane, sa ville de résidence.
Mais sa mère, photo à l’appui, vient de casser le mythe que la jeune femme s’était créé en crêpant ses cheveux, affirmant au journal local que le délire de sa fille a commencé lorsque la famille a adopté quatre enfants afro-américains:
«C’est dommage que Rachel n’ait pas osé être elle-même. Elle aurait été mille fois plus efficace et sa défense de la communauté afro-américaine aurait été beaucoup plus crédible si elle avait été honnête.»
Origines
Le scandale a éclaté lorsqu'un journaliste de la chaîne locale KXLY4 lui a montré une photo de son père, blanc, et l’a interrogée sur ses origines. Elle refuse alors de répondre à la question «Êtes-vous africaine-américaine?» et tourne les talons (à la toute fin de la vidéo):
Outre ses responsabilités à la NAACP, Rachel Dolezal était professeure associée d’études africaines à l’université Eastern Washington.
Les parents de Rachel Dolezal ont tous les deux affirmé à Buzzfeed News qu’ils étaient blancs. «C’est bien notre fille et nous sommes tous les deux d’origine européenne», ont-ils déclaré. Ils ne savent pas ce qui a pu pousser leur fille à se prétendre noire, hormis sa proximité depuis plus de vingt ans avec cette communauté.