Monde

L’ancien porte-parole d’Obama est responsable de la com’ de McDonald’s

Lors de son élection en 2008, Barack Obama avait promis d’écarter les lobbyistes du gouvernement. Sept ans après, les va-et-vient entre le monde des affaires et la sphère politique sont encore courants.

<a href="http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Barack_Obama_discusses_2009_NCAA_Men%27s_Div_I_Tournament_bracket_with_Robert_Gibbs_%26_Tommy_Vietor_3-17-09.jpg?uselang=fr">Au centre, Robert Gibbs, ancien porte-parole de Barack Obama</a> | Pete Souza via Wikimedia commons Domaine public
Au centre, Robert Gibbs, ancien porte-parole de Barack Obama | Pete Souza via Wikimedia commons Domaine public

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Slate.com

Lorsqu’il s’agit d’évoquer les promesses non tenues de Barack Obama, Guantanamo arrive souvent en tête de fil. Mais une autre pourrait bien lui faire de l’ombre, celle d’écarter le lobbying de la politique. Slate.com rappelle les faits en citant une phrase tenue par Robert Gibbs en septembre 2008, alors qu’il était porte-parole de la campagne de Barack Obama:

«Ce qu’il nous faut, c’est quelqu’un pour s’occuper de virer les lobbyistes et les groupes de pression hors de Washington.»

Plus tard, il dénonçait le «capitalisme de connivence». Pourtant, ce même Robert Gibbs est maintenant responsable de la communication chez McDonald’s, ironise le site américain.

«Existe-t-il un capitaliste plus intime de la politique qu’un ancien proche collaborateur du président? Et existe-t-il une entreprise plus commerciale que McDonald's? On ne peut pas trouver de meilleur exemple.»

Grandes entreprises

Robert Gibbs n’est pas le seul à avoir fait l’aller-retour entre politique et monde des affaires. Plusieurs médias ont fait des recherches sur le sujet, dont Politico, qui révélait en 2011 que plusieurs hauts gradés du gouvernement avaient quitté leurs fonctions pour des postes bien payés dans des entreprises de Wall Street.

Plus récemment, en juillet 2013, le Washington Examiner relayait une étude montrant que Barack Obama avait engagé plus de 100 lobbyistes en provenance de grandes entreprises, telles que Verizon, Yahoo, Google, Monsanto, Microsoft et bien d’autres.

Pourtant, l’ancien sénateur de l’Illinois était bien parti. Lors de son premier jour à la Maison Blanche, il avait écrit un décret présidentiel interdisant les lobbyistes ayant travaillé récemment avec un gouvernement d’entrer dans le sien. Mais cette règle ne s’appliquait qu’aux lobbyistes désignés comme tels et ayant collaboré en politique dans les deux années précédentes. C’est le hic, car beaucoup de lobbyistes ne sont justement pas vraiment identifiés et, même si on exclut ceux ayant travaillé dans les deux ans en politique, la liste est encore longue.

cover
-
/
cover

Liste de lecture