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Aux Etats-Unis, des centaines d'informaticiens licenciés doivent former leurs remplaçants étrangers

Computer Keyboard / <a href="https://www.flickr.com/photos/marciecasas/5347580266/">Marcie Casas</a> via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">License by.</a>
Computer Keyboard / Marcie Casas via Flickr CC License by.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times

Chaque année, environ 85.000 immigrés qualifiés –particulièrement des informaticiens et des ingénieurs– obtiennent des visas temporaires H-1B pour travailler aux Etats-Unis. Selon les règles fédérales, ces visas ne doivent pas être utilisés pour remplacer des employés américains par des travailleurs à bas coût, mais c'est pourtant souvent le cas.

Un article du New York Times explique en effet que les entreprises peuvent assez facilement contourner la loi. A Disney, en octobre dernier, environ 250 informaticiens ont été licenciés et remplacés par des employés indiens envoyés par HCL America, un sous-traitant spécialisé dans ce genre de contrat. Afin d'obtenir leurs indemnités de licenciement, les employés américains ont été obligés de former leurs remplaçants, en général beaucoup plus jeunes, avec moins d'expérience et moins bien payés. 

Selon Ronil Hira, un professeur d'administration publique, l'utilisation de ces visas temporaires permet aux entreprises d'économiser entre 25% et 49% en coûts salariaux. Les sous-traitants basés en Inde qui envoient les employés –dont Infosys, Tata Consultancy Services et HCL America– sont parmi les entreprises qui reçoivent le plus de visas H-1B.

Suite au reportage du New York Times sur Disney, un sénateur démocrate de Floride (où est basé Disney World) a demandé au Départemennt de sécurité intérieure (Homeland Security) d'ouvrir une enquête. Déjà, en avril, des sénateurs démocrates et républicains avaient exprimé leur inquiétude face à l'augmentation des licenciements liés aux visas H-1B. 

Des entreprises comme Facebook et Microsoft font du lobbying intense pour augmenter le quota de ce genre de visas, arguant d'un manque de programmeurs informatiques qualifiés. Mais le cas de Disney n'est pas unique: en 2014, un fournisseur d'électricité de Californie avait licencié 540 employés du service informatique et, à la place, avait fait appel à deux sous-traitants indiens. Comme chez Disney, ils avaient dû former les nouveaux arrivants. Même chose pour un autre fournisseur d'électricité de la côte Est, avec plus de 300 licenciements en 2013.

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