Après six ans de présidence, Barack Obama vient d'ouvrir un compte personnel sur Twitter. En moins de cinq heures, @POTUS (les initiales de president of the United States) a recueilli plus d'un million de followers, un record absolu de rapidité.
Mais l'autre record, moins glorieux, est celui de la rapidité avec laquelle des messages racistes ont été adressés au président américain sur Twitter. Le 19 mai, à 11h38 du matin sur le sol américain, Obama publiait son premier tweet.
Hello, Twitter! It's Barack. Really! Six years in, they're finally giving me my own account.
— President Obama (@POTUS) 18 Mai 2015
À 11h48, soit dix minutes plus tard, il se faisait traiter de «nigger» (nègre) par un internaute qui lui souhaitait aussi d'avoir un cancer. Le Washington Post rapporte que ce compte a depuis été suspendu mais, dans la matinée, une soixantaine de mentions de «nigger» (un terme à la connotation particulièrement haineuse aux États-Unis) avaient été détectées sur Twitter en réponse au tweet de @POTUS.
@POTUS What do you call the first black president of the United States? >Nigger
— John J. Johnson (@JohnJJohnsonMN) 18 Mai 2015
Le site the New Civil Rights Movement a recensé la plupart des tweets racistes, dont un qui montre le président pendu, une référence aux lynchages de noirs pendant les décennies suivant la guerre de Sécession.
@POTUS #arrestobama #treason we need "ROPE FOR CHANGE" we still hang for treason don't we? pic.twitter.com/YGOQDRan9u
— Jeff Gully (@jeffgully49) May 18, 2015
Aux côtés des trolls racistes, il y avait aussi quelques trolls pornographiques, qui ont immédiatement demandé au président de leur faire plein de choses cochonnes.
Le site Gawker a recensé les pires. Parmi les plus présentables, il y a celui-ci, qui appelle Obama «daddy» et lui demande de le fesser:
Spank me daddy @POTUS
— Timøt (@OnMyWayuh) May 18, 2015
Or selon les règles internet de la Maison Blanche, tous ces messages –même ceux qui parlent de «fist fucking»– seront officiellement conservées dans les archives présidentielles.