Dzhokhar Tsarnaev a donc été condamné à la peine de mort le 15 mai pour son rôle dans les attentats de Boston qui ont tué trois personnes et en ont blessé 264 autres. Le jeune homme âgé de 21 ans avait posé –avec son frère, Tamerlan, tué dans la chasse à l'homme qui a suivi– deux bombes près de la ligne d'arrivée du marathon, le 15 avril 2013.
Pour la mère des frères Tsarnaev, les Etats-Unis vont brûler «dans les flammes d'un feu terrifiant et éternel», explique Vocativ qui a pu se procurer un message qu'elle a envoyé à une amie:
«Allah est le plus grand. Ses décisions sont les plus grandes. Inch Allah, nous lui appartenons et nous reviendrons vers lui. Ils pensent qu'ils nous tuent et ils le célèbrent, mais c'est nous qui nous réjouirons quand Allah nous offrira la chance de les regarder dans les flammes d'un feu éternel et terrifiant, une flamme mystique, Inch Allah.»
En avril, Zubeidat Tsarnaeva avait déjà dit à Vocativ que les Etats-Unis «paieront pour [ses] fils et les fils de l'islam de façon permanente», répétant à nouveau qu'ils sont innocents «tout comme tous ceux qui sont tués par [les Etats-Unis]».
Le site Internet –qui a essayé de la contacter via Whatsapp– indique qu'elle n'a pas souhaité répondre cette fois-ci et que son statut actuel est une citation de son fils que Dzhokhar avait posté sur Twitter en 2012:
sometimes you gotta fight for the things you love most pic.twitter.com/Ka4X1ppn
— Jahar (@J_tsar) July 11, 2012
«Parfois, il faut se battre pour les choses que l'on aime le plus.»
Zubeidat Tsarnaeva n'est pas la seule à défendre son fils envers et contre tout. Un groupe sur Vkontakte, le Facebook russe, est consacré au soutien de Dzhokhar Tsarnaev.
Dessus, on y trouve une capture d'écran d'un post de Ramzan Kadyrov, le président tchétchène, grand amateur d'Instagram.
Vocativ qui a également repéré et traduit le post explique que pour Ramzan Kadyrov, «les agences de renseignement américaines qui étaient accusées d'être impliquées dans la tragédie de Boston devaient trouver une victime. Tsarnaev leur a été présenté comme étant cette victime». Il attaque d'ailleurs un peu plus loin, à nouveau, les services de renseignement américains, estimant qu'ils ne sont pas tout à fait innocents:
«Si [les Tsarnaev] ont effectivement conduit cette attaque, je ne crois pas que les services de renseignement américains n'étaient pas au courant.»
Et à nouveau, Kadyrov –qui est un fervent soutien de Vladimir Poutine, rappelle Vocativ– met en cause le rôle des Etats-Unis, en évoquant Dzhokhar Tsarnaev:
«Il avait 9 ans quand il est arrivé aux Etats-Unis, et l'Amérique à laquelle il faisait confiance l'a transformé en un terroriste.»
Quelques heures après la mort de Tamerlan et l'arrestation de Dzhokhar, le président tchétchène, avait –déjà sur Instagram– fait une telle remarque:
«Toute tentative de lien entre la Tchétchénie et les Tsarnaev, s'ils sont coupables, est vaine. Ils ont grandi aux États-Unis, leurs opinions et croyances ont été formées là-bas. Les racines du mal doivent être cherchées aux États-Unis. Le monde entier doit combattre le terrorisme.»