Parents & enfants / Monde

La «mère de Baltimore» célébrée pour de mauvaises raisons?

Cette vidéo dans laquelle une mère gifle son fils pour l'empêcher de participer aux émeutes est devenue virale.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Quartz

Une image a émergé du chaos né à la suite des funérailles de Freddie Gray, mort de fractures des vetèbres cervicales alors qu’il était détenu par la police. Elle montre une mère poursuivant et giflant son fils qui cherchait à participer aux violences.

La dispute a fait le tour des grandes chaînes américaines et des sites internet. Certains ont même décerné à la mère en colère le titre de «mother of the year». Un soutien médiatique qui n’a pas plu à Rickey Laurentiis, qui l'exprime dans une tribune dans Quartz.

Division au sein des familles noires

Cette scène est «devenue virale. Virale, c’est peut-être bien le mot le plus adapté vu qu’elle me rend malade», commence-t-il. Pour lui, cette mode pèche à plusieurs endroits. Elle semble dire que, dans les familles afro-américaines, l’homme et la femme s’opposent toujours franchement. Rickey Laurentiis poursuit:

«Pire, ça perpétue la suggestion profondément misogyne que la femme noire serait, en fait, complice de ce qu’on pourrait appeler le racisme systémique, pour le plus grand mal de l’homme noir.»

Visiblement choqué par la violence de la réaction maternelle (Toya Graham, c’est vrai, n’y va pas de main morte avec son fils), l’auteur préfère se dire qu’il s’agit là de la réponse de cette femme à un mouvement de panique immédiat et réel.

Rickey Laurentiis fustige la facilité qu’auraient les spectateurs, et surtout «ceux qui ne sont pas noirs», à ne voir que le spectacle de la division au sein des familles noires. «Ce que je veux lire à travers ces images, c’est un engagement profond envers l’importance et la valeur de la vie des noirs», conclut-il.

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