Politique / France

Jean-Christophe Cambadélis: «La gauche traverse une crise majeure»

Roselyne Febvre (France 24) et Jean-Marie Colombani (Slate.fr) interviewaient dans l'émission «Politique» le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.

Temps de lecture: 2 minutes

Le magazine hebdomadaire de France 24 Politique, diffusé tous les jeudi à 17h10 et coanimé par Roselyne Febvre (France 24) et Jean-Marie Colombani (Slate.fr), accueillait ce jeudi 9 avril Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste.

La vidéo de l'émission est d'ores et déjà disponible sur le site de France 24.

L’occasion pour le chef des socialistes de s’interroger sur la «crise majeure» que «traverse la gauche»«Elle n’a plus l’attrait qui était le sien dans les années 1960, 1970, 1980, explique-t-il. Il y a une crise de sens.» De plus, l’électorat de gauche est, sur l’économie et le chômage, «dans l’attente de résultat», a admis Jean-Christophe Cambadélis.

A la veille du dépôt des motions en vue du 77e congrès du parti qui aura lieu en juin, se pose la question de son rôle: s'agira-t-il un congrès de clarification? Alors que les statuts du PS ont changé, le premier secrétaire assure que le temps des synthèses floues est révolu:

«Il n’y aura pas de synthèse, il y aura la thèse arrivée en tête, et c’est la thèse arrivée en tête qui donnera la ligne du parti.»

Jean-Christophe Cambadélis présentera lui-même une motion. Le premier secrétaire a employé à cette occasion une expression étrange: il souhaite une «belle alliance», autour de l'idée «d'une nouvelle alliance populaire».

Or cette «belle alliance» est le nom d'une motion déposée lors du congrès du PS de Bordeaux en 1992 par la Gauche socialiste, animée à l'époque par Jean-Luc Mélenchon. Ironique pour le moins puisque la motion de «Camba» devra affronter notamment celle des frondeurs et de l'aile gauche du parti. Autre symbolique maladroite, La Belle alliance est aussi le nom d'un lieu-dit de... la bataille de Waterloo. La bataille est d'ailleurs connue sous ce nom en Allemagne.

Interrogé sur l'attrait qu'exerce le FN sur une partie de l'électorat, Cambadélis analyse que «pour contester le système, le Front national apparaît comme un véhicule plus pertinent» que la gauche radicale, et estime que «nous sommes dans un tripartisme».

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