Sciences

Pourquoi sommes-nous aussi attendris devant les chatons et les chiots?

Ce n'est pas seulement parce qu’ils sont incroyablement mignons, il y aurait aussi une raison scientifique.

<a href="https://www.flickr.com/photos/nicsuzor/2554668884">Kittens!</a> Nicolas Suzor via FlickrCC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/">License by</a>
Kittens! Nicolas Suzor via FlickrCC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Reader, Wall Street Journal, The Huffington Post

Vous est-il déjà arrivé de vous étonner vous-même par votre profond attendrissement devant un chiot ou un chaton? Vous n’êtes pas seul, ce genre de réaction touche toutes les couches de la population, comme l’a montré par le passé Boo, toutou adulé sur Internet.


Face à cette contagion mondiale de la mignoncité, Robert Sapolsky, scientifique américain, professeur de biologie et de neurologie à Stanford, s’est posé une question dans le Wall Street Journal, dans un article repéré par Reader: pourquoi réagissons-nous devant des chiots ou des chatons mignons comme on le ferait devant des bébés humains? Est-ce à cause de leurs grands yeux? De leur visage rond?

Des études ont montré que la vue de bébés (qu’ils soient humains ou non) provoque un afflux de dopamine au sein de notre cerveau. Cette molécule est, selon la définition de l’Inserm, «un neuromédiateur du plaisir et de la récompense, que le cerveau libère lors d’une expérience qu’il juge bénéfique».

Donc, plus un bébé est mignon, plus on libère de la dopamine, et plus nous devenons émotifs. Mais ce n’est pas tout, les études relayées par le Wall Street Journal montrent également qu'un bébé mignon sera mieux considéré par l'homme, qui s'en souciera davantage et en prendra plus soin.

Et ce quelle que soit son espèce, notre cerveau ayant du mal à différencier les bébés humains des autres dans ce cadre très précis.

En 2012, le Huffington Post parlait de l’importance du «pédomorphisme», c’est-à-dire la recherche des traits juvéniles chez l’enfant, et avançait une autre hypothèse:

«Il est possible qu’une mère ancestrale ait eu une mutation dans son ADN la poussant à être plus attirée et plus protectrice à l’égard des bébés avec des grands yeux et une tête ronde. Elle aurait donc donné plus d’attention à ses “enfants mignons”, et à ceux qui pourraient grandir en bonne santé et se reproduire afin d'avoir des bébés encore plus mignons.»


Selon le même mécanisme, une étude a montré que les macaques japonais préféraient également regarder des images de bébés plutôt que des adultes, quelle que soit l’espèce de singe. «S’ils savaient comment faire, les autres primates passeraient sûrement des heures à regarder des vidéos YouTube de bébés mignons», conclut le Wall Street Journal. 

La première version de cet artcle contenait une erreur, Robart Sapolsky n'es t pas «journaliste au Wall Street Journal» mais scientifique.

 

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