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Mondial: à Rio, les supporters de foot nageront dans les excréments humains

Sur l'île de Pombeda dans la baie de Guanabara à RIo de Janeiro le 12 mars 2014, REUTERS/Sergio Moraes
Sur l'île de Pombeda dans la baie de Guanabara à RIo de Janeiro le 12 mars 2014, REUTERS/Sergio Moraes

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Global Post, BBC.com, Daily Mail, Reuters

Les supporters de foot qui vont se rendre au Brésil savent déjà qu'il devront faire attention aux vols violents et autres braquages dans les rues du pays organisateur. Une brochure de la police de São Paulo conseille par exemple aux touristes de ne pas crier s'ils sont victimes de vol pour éviter de se faire tuer.

Ils savent aussi qu'ils devront prendre leur mal en patience dans les transports: les travaux dans certains aéroports ont pris du retard, comme ceux censés améliorer les transports publics dont la piètre qualité a été une des causes de l'important mouvement social de l'été 2013.

Mais ce que les supporters s'apprêtant à rejoindre Rio savent moins, c'est qu'ils nageront dans des fèces humaines à Copacabana et sur les autres plages de la ville, comme le raconte Rachel Glickhouse, une journaliste du Global Post qui a survolé la ville en hélicoptère en compagnie d'un biologiste.

Seules 40% des eaux usées de la ville sont traitées, le reste finissant dans les rivières les lagons et les plages de la baie, tandis qu'entre 80 et 100 tonnes d'ordures finissent dans la baie de Guanabara chaque jour. Glickhouse écrit:

«Le gouvernement a prévu de nettoyer la baie pour les Jeux olympiques de 2016 à cause des épreuves d'eau. Mais les Cariocas, comme sont appelés les résidents de Rio, connaissent les mêmes problèmes depuis des décennies.»

Et le problème n'est pas cantonné aux zones les plus pauvres de la ville, qui a vu sa population passer de 2 à 12 millions d'habitants en 50 ans sans que les infrastructures de traitement d'eau ou de déchets n'aient suivi. Selon les dernières mesures de l'institut national de l'environnement, 12 endroits le long des plages de Zona Sul, qui abritent les zones les plus riches et les plus touristiques de la ville, ne sont pas assez propres pour y nager, y compris la plage de Leblon, le quartier le plus cher du pays.

Mais les pauvres restent comme toujours les plus touchés: environ la moitié de la population du Brésil, soit près de 200 millions de personnes, n'ont pas accès à des installations sanitaires. 

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