Sports

Les Bleus qualifiés pour la Coupe du monde: 37 ans plus tard, le cauchemar français du sélectionneur ukrainien

Mikhail Fomenko au Stade de France, le 19 novembre 2013. REUTERS/Charles Platiau.
Mikhail Fomenko au Stade de France, le 19 novembre 2013. REUTERS/Charles Platiau.

Temps de lecture: 2 minutes

L'équipe de France s'est qualifiée pour la Coupe du monde 2014 en renversant une situation compromise, mardi 19 novembre, au Stade de France face à l'Ukraine en barrages (3-0, 0-2 à l'aller).

Malgré une domination constante, elle a vu planer jusqu'au bout le fantôme d'Emil Kostadinov, l'attaquant bulgare qui l'avait privée de la Coupe du monde 1994, par exemple quand Hugo Lloris s'est interposé sur une ultime reprise de volée de Yarmolenko dans les arrêts de jeu. Mais ce n'est finalement pas elle qui a revécu un cauchemar: ce rôle-là est revenu à son adversaire du soir, et plus spécifiquement à un homme, le sélectionneur Mikhail Fomenko.

Il y a trente-sept ans, ce dernier était défenseur du Dynamo Kiev quand le club (à l'époque) soviétique s'est rendu à Saint-Etienne en quart de finale retour de la Coupe d'Europe des clubs champions. A l'aller, son équipe s'était imposée 2-0. Le score au retour? 3-0...

Avec un suspense qui avait duré un peu plus longtemps, puisque Saint-Etienne n'était revenu à la hauteur de son adversaire du soir qu'en seconde mi-temps, grâce à des buts de Hervé Revelli (en contre après une énorme occasion de tuer le match pour Kiev) et Jean-Michel Larqué, avant que «l'ange vert» Dominique Rocheteau n'arrache la décision lors de la prolongation.

Le scénario de cette confrontation avait été rappelé cette semaine par les médias français pour se donner de l'espoir avant le match retour. «Nous ne sommes jamais tombés dans l'abattement, la déception du résultat du match aller a vite été remplacée par une remise en question. La force de Saint-Étienne, c'était la valeur du collectif et un capital motivation au plus haut. […] Il y a eu un investissement de tous les instants. On s'est vraiment sublimé», expliquait l'un des Verts de l'époque, Christian Sarramagna, à la Nouvelle République. «On s’est jetés dans la bataille dès la première seconde. Au risque de concéder un but. A aucun moment, on s’est dit qu’il fallait choisir entre prendre des risques et marquer et prendre des risques et ne pas encaisser de but», affirmait de son côté Jean-Michel Larqué au Parisien.

C'était, rappelait avant le match Ouest-France, la dernière fois que le sélectionneur ukrainien était venu disputer un match en France. Pas sûr qu'il ait envie d'y revenir de sitôt... Quant aux Bleus, il ne reste plus qu'à espérer qu'ils vivent l'été prochain une «Bleusmania» similaire à la fièvre verte de 1976, qui s'était terminée sur les Champs-Elysées.

cover
-
/
cover

Liste de lecture