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Le 4 juin 2014 marque le 25e anniversaire de la répression du Printemps de Pékin. Que sont devenus les figures centrales de ce mouvement et quels chemins ils ont emprunté depuis les manifestations place Tian’anmen?
Selon une enquête du Washington Post, les anciens étudiants sont éparpillés un peu partout dans le monde – et au premier regard, ils n’ont pas grand-chose en commun. Leurs occupations (finance, éducation, religion) sont même, d’une certaine façon, aux opposés l’une de l’autre, selon nos considérations politiques et culturelles actuelles. Il faut replonger dans la Chine des années 80 – pas de liberté d’expression, d’entreprendre et de la religion, inégalités des droits des femmes— pour comprendre ce qui les unit.
Certains sont devenus des universitaires, comme comme Wang Dan, professeur à Taiwan. D’autres travaillent dans la finance, comme Li Lu qui a obtenu trois diplômes de l’Université de Columbia, à New York, et est devenue une investisseuse influencée par Warren Buffett, à Pasadena (en Californie).
Deux autres sont des chrétiens actifs; Zhang Boli est un pasteur en Virginie, et Chai Ling a fondé une organisation d’aide évangélique pour femmes à Boston. (L’identité et le sort du manifestant qui a fait face aux tanks, et que l’on peut voir sur l’une des photos les plus iconiques du XXe siècle reste inconnu.)
En quittant le pays, les vétérans de Tian’anmen ont poursuivi des vies qu’ils n’auraient jamais pu avoir en Chine. Des centaines et peut-être des milliers de leurs compatriotes n’ont pas eu la même chance.
Sauf le responsable du syndicat étudiant de l’Université de Pékin, qui s’est opposé aux manifestations et qui a coopéré avec les autorités: il est devenu «un banquier milliardaire de la classe dirigeante».
Adapté de Slate.com par Grégor Brandy