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Qu'est-ce qui est passé de 237 en 2011 à 15 en 2013? Les attaques de pirates somaliens

<a href="http://www.flickr.com/photos/defenceimages/7591505614/">Royal Marines on Counter Piracy Operations Near Somalia</a>/UK Ministry of Defense via Flickr CC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/deed.fr">Licence by</a>
Royal Marines on Counter Piracy Operations Near Somalia/UK Ministry of Defense via Flickr CC Licence by

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Le Bureau international maritime (BIM) a rendu publiques ses statistiques sur la piraterie maritime en 2013, et le nombre d’attaques pirates connues ces dernières années continue à décliner nettement. Il y a eu 264 attaques en 2013, une baisse de 40% depuis le pic d'attaques de 2011.

Le grand responsable de cette tendance n’est autre que la baisse de la part de la côte somalienne dans ces statistiques. Le BIM rapporte que seulement «15 incidents ont été signalés au large de la Somalie en 2013, contre 75 en 2012, et 237 en 2011». Il n'y a eu que deux navires détournés en Somalie en 2013, et les deux ont été relâchés dans la journée.

Le BIM attribue cette baisse à un certain nombre de facteurs, dont «le rôle clé des Marines internationales, le fait que les navires sont plus solides, l’action d’équipes privées de sécurité armées, et l’influence stabilisatrice du gouvernement central somalien».

Pendant ce temps, la piraterie d’Afrique de l’Ouest, en particulier celle des eaux riches en pétrole au large du Nigeria, du Gabon, de la Côte d’Ivoire, du Togo, représentait 19% des attaques pirates de l’année dernière. La Malaisie et l’Indonésie ont également signalé un grand nombre d’attaques.

Comme le faisait remarquer Mark Munson, de l’Office of Naval Intelligence, dans un intéressant papier publié en décembre 2013, il peut être trompeur de comparer la piraterie somalienne avec ce que l’on peut voir dans les eaux du Nigeria. «Les attaques au large de l’Afrique de l’Ouest décrites comme de la piraterie ont souvent lieu dans les eaux territoriales du Nigeria ou des pays voisins, pas dans les hautes mers», et en vertu du droit international, ceci n’est techniquement pas qualifié de «piraterie».

Le fait que ces attaques se produisent sur ​​le territoire des Etats (et que certains Etats, à la différence de la Somalie, sont capables de défendre leur souveraineté), affecte de manière significative l’intervention internationale. En d'autres termes, le type d’intervention internationale qui semble avoir apaisé les pirates somaliens ne peut pas fonctionner partout.

Il est également intéressant de noter la rapidité et l’efficacité des pays occidentaux à se réunir pour traiter d’une menace internationale dans les pays en développement... surtout quand des habitants de ces pays volent nos affaires.

Joshua Keating

Traduit par A.L.S

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