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Une nouvelle étude de chercheurs de l'université du Wisconsin a utilisé une analyse génomique de souches de l'herpès simplex virus de type-1 (généralement associé aux boutons de fièvre) venant de partout dans le monde, pour voir si ces souches suivaient nos théories sur la migration humaine.
Ce virus fonctionne particulièrement bien pour ce genre d'étude parce qu'il se transmet facilement par contact physique et qu'il est aisé de le recueillir.
Le co-auteur de l'étude, Curtins Brandt, explique ce dont les chercheurs se sont aperçus:
«Les souches virales se répartissent exactement comme on l'aurait prédit selon le séquençage des génomes humains. Toutes les souches africaines se rassemblent, tous les virus orientaux, de la Corée, du Japon, de la Chine se sont rassemblés, tous les virus d'Europe et d'Amérique, à une exceptionn près, se sont regroupés», dit-il.
«Nos trouvailles suivent exactement ce que les anthropologues nous ont dit, et ce que nous ont dit les généticiens moléculaires qui ont analysé le génome humain, sur l'endroit d'où les humains sont originaires et sur la façon dont ils se sont étendus à travers le globe.»
Plus généralement, leur étude suggère que les données «étayent le "modèle de l'origine africaine de l'homme moderne" de la migration humaine, puisque le HSV-1 a voyagé et s'est diversifié avec son hôte humain».
Les chercheurs ont trouvé une souche dérivée d'Amérique du Nord liée à la famille est-asiatique du virus. Ils ont estimé que la «divergence de temps» entre cette souche et ses cousines est d'environ 15.000 ans, ce qui correspond «à la période de temps pendant laquelle le continent nord-américain était peuplé par l'Asie, soit environ 15.000 ans avant le présent».
En d'autres termes, les premiers arrivants sur le continent nord-américain pourraient bien avoir apporté leurs boutons de fièvre avec eux.
Joshua Keating
Traduit par Cécile Dehesdin