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Québec: Le maire qui se vantait de tuer des chats s'excuse

<a href="http://www.flickr.com/photos/fweez/278017185/">Fact: Kitten loves MacBook</a> / Ryan Forsythe via FlickrCC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/deed.fr">License by</a>
Fact: Kitten loves MacBook / Ryan Forsythe via FlickrCC License by

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On ne blague pas avec les chats. C'est la conclusion qu'a dû tirer le maire de Huntingdon, une petite ville du Québec, en présentant ses excuses pour des propos déplacés. Le mardi 9 juillet, Stephane Gendron anime comme d'habitude son émission de radio. S'exprimant sur la surpopulation féline dans sa région, proche de Montréal, il se met à parler de son amour pour le massacre de chats.

«Lorsque je vois un chat dans la rue, j'accélère pour être sûr de ne pas le manquer.»

Il continue, en fustigeant les chats errants, avant de crier «alors BANG j'accélère».

Puis en parlant d'un chaton, récemment venu au monde:

«Le pick-up est passé dessus comme si de rien n'était.»

Son collègue lui dit en riant «T'es un espèce de petit Magnotta» en référence au Canadien accusé du meurtre d'un étudiant chinois en mai 2012 et qui postait des vidéos de lui torturant des chatons.

Stéphane Gendron présente ses excuses dans une lettre ouverte sur le site de la radio, rapporte le National Post. Ces excuses interviennent après les plaintes de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA). Celle-ci s'est indignée sur sa page Facebook de l'humour très noir du maire.

«Nous sommes sérieusement inquiets des déclarations de M. Gendron et nous ferons enquête sur la question.»

Dans sa lettre ouverte, Stéphane Gendron rappelle que les chats errants sont un réel problème, surtout quand ils ne sont pas stérilisés. Selon lui, Huntingdon souffre de l'absence de refuge pour les animaux errants et abandonnés.

«Le 9 juillet 2013, j’ai tenu des propos largement exagérés concernant la surpopulation de chats errants constituant une nuisance dans nos milieux urbains et ruraux. [...] Je conviens que les images utilisées n’avaient aucune utilité pour faire avancer le débat sur cette question demeurée sans solution à ce jour. Pour toutes ces raisons, je m’en excuse. Il s’agit d’un ton humoristique noir inapproprié pour aborder un tel sujet.»

La SPCA a déclaré avoir lancé une enquête, a rapporté le Journal de Montréal le dimanche 14 juillet. Cette enquête porterait sur les «intentions» du maire de Huntingdon. En avril 2013, la localité avait, sous l'impulsion de Stéphane Gendron, fait passer une loi requérant la stérilisation de tous les chats, selon CJA, une radio diffusée à Montréal.

«La stérilisation coûte environ 150 dollars, mais Gendron dit que si les propriétaires de félins ne peuvent payer la procédure ils ne devraient pas posséder de chat.»

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