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Le roi Albert II de Belgique quitte le trône: 2013, année record pour les abdications

Le roi de Belgique Albert II à une cérémonie d'inauguration, en mai 2013. REUTERS/Laurent Dubrule.
Le roi de Belgique Albert II à une cérémonie d'inauguration, en mai 2013. REUTERS/Laurent Dubrule.

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Mise à jour: Albert II a confirmé mercredi, dans une allocution de fin de journée, son «intention d'abdiquer», annoncée plus tôt par les médias belges: «C'est avec sérénité et confiance que je vous fais part de mon intention d'abdiquer ce 21 juilet 2013, jour de notre fête nationale», a-t-il déclaré en justifiant sa décision par son âge (79 ans) et ses problèmes de santé et en annonçant que l'abdication se ferait en faveur de son fils.

On vous l'avait bien dit, 2013 est une année record pour les abdications. La plupart des quotidiens belges, dont Le Soir et La Libre Belgique, annoncent en effet de manière très affirmative que le roi Albert II annoncera, ce mercredi 3 juillet à 18h, sa renonciation au trône à compter du 21 juillet, jour de la fête nationale. «Le Roi s'adressera à la population aujourd'hui à 18 heures par le biais d'une allocution sur les quatre grandes chaînes de télévision du pays et leurs stations de radio», a fait savoir le palais.

Le monarque belge devrait ainsi quitter son trône après près de vingt ans de règne, un anniversaire qu'il devait célébrer à la fin du mois. La surprise n'est que modérée, des rumeurs circulant depuis déjà plusieurs semaines sur une abdication du roi, qui a récemment fêté ses 79 ans. Son fils aîné va lui succéder sous le nom de Philippe Ier.

Alors que nous ne sommes qu'à la moitié de l’année, 2013 est donc déjà une année record en nombre d'abdications de monarques (quatre), si l'on se fie à la liste dressée sur Wikipedia pour la période moderne.

En janvier, la reine Béatrix transmettait le trône des Pays-Bas à son fils aîné Willem-Alexander –une procédure plutôt courante dans le pays, puisque les deux précédentes reines, Wilhelmine et Juliana, avaient également abdiqué. Le mois suivant, c'est le pape Benoît XVI –monarque du Vatican– qui annonçait sa renonciation au trône de Saint Pierre, geste inédit depuis 1415. L'émir du Qatar cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani vient lui de laisser sa place à l'un de ses fils, le cheikh Tamim. 

En juin, nous vous expliquions les différences entre ces différentes abdications

«Les trois anciens souverains ont passé la main pour des raisons bien différentes, qui traduisent aussi les situations bien distinctes de leurs pays respectifs. Du côté du Vatican, où l’on n’avait plus vu de renonciation depuis le XVe siècle, difficile de léguer le trône à un descendant étant donné le devoir d’abstinence sexuelle du pape. Après l’annonce faite par Benoît XVI lui-même, qui a affirmé qu’en raison de l’"avancement" de son âge (il avait 85 ans), il "ne se sent(ait) plus apte à exercer adéquatement le ministère de Pierre", c’est donc par un processus d’élection très précis que l’Eglise a choisi son successeur, François.

En comparaison, le désormais ancien émir du Qatar est un jeune retraité de 61 ans qui a surtout souhaité effectuer une transition en douceur pour la stabilité de son richissime Etat gazier, et préparait son fils Tamim depuis plusieurs années. Première dans l’histoire récente du monde arabe, la décision a également été soulignée comme une volonté de donner une image "moderne et dynamique" du pays.

L’ancienne souveraine des Pays-Bas, 75 ans, a quant à elle laissé le trône l’année des 200 ans de son royaume pour se consacrer à ses petits-enfants et à son fils cadet, Friso, dans le coma depuis près d'un an.»

Sur Twitter, des internautes s'amusent d'ailleurs à faire une «check-list» des départs –même si l'une des personnes qu'ils incluent dans la liste, le président égyptien Mohamed Morsi, ne pourra pas abdiquer mais démissionner, puisqu'il a été élu pour un mandat de quatre ans.

Cécile Schilis-Gallego

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