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Prism: les Américains ne sont pas contre la surveillance

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Big Brother is watching you, et alors? Le Washington Post a publié un sondage montrant qu'une grande partie des Américains considère les écoutes téléphoniques et la surveillance de millions de citoyens et d'internautes comme un moyen acceptable de lutter contre le terrorisme.

Ce sondage a été réalisé par le Pew Research Center et le Washington Post sur un échantillon de 1.000 personnes. Si l'on en croit les résultats, une grande partie des Américains ne voient pas d'inconvénients à ce que leurs mails, données Facebook, conversations Skype soient écoutées et stockées par le gouvernement si cela sert la lutte contre le terrorisme.

Ce sondage tombe quelques jours après les révélations du Guardian et du Washington Post sur deux programmes secrets de surveillance de l'Agence nationale de sécurité (NSA). D'un côté la récolte données d'appels téléphoniques via l'opérateur Verizon, et de l'autre Prism, un programme de surveillance des internautes qui récolte des informations de Facebook, Microsoft ou encore Google.

Selon le sondage conduit par le titre américain, 62% des personnes interrogées pensent que l'antiterrorisme passe avant le respect de la vie privée. Ils sont également 56% à estimer acceptables les écoutes téléphoniques et l'enregistrement de données téléphoniques. Cependant, 26% des personnes interrogées ont suivi de très près l'affaire Prism alors que 33% l'ont très peu suivie.

En France, aucun sondage n'a traité spécifiquement de la surveillance généralisée du Net. C'est à l'occasion des polémiques autour du fichier Edvige que les Français se sont exprimés sur la collecte et le fichage de données personnelles. Créé sous le gouvernement François Fillon, le fichier Edvige devait recenser les personnes «ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique ou qui jouent un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif». Un sondage conduit par Opinion Way en septembre 2008 montrait que 60% des Français étaient opposés à la présences de données sur l'orientation sexuelle dans un fichier tel qu'Edvige. Ils étaient 54% opposés sur les données qui concernent la santé, et 53% en ce qui concerne les opinions religieuses.

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