Life / Politique

Tapez «completely wrong» dans Google Images et vous tomberez sur Mitt Romney

Capture d'écran de la requête «completely wrong» sur Google images
Capture d'écran de la requête «completely wrong» sur Google images

Temps de lecture: 2 minutes

Vous vous rappelez de la période où, quand on tapait «trou du cul du web» sur Google, le premier résultat renvoyait sur Nicolas Sarkozy? C'était en 2009, et le président français d'alors était victime de Google bombing, un jeu entre internautes qui s'amusent à faire remonter artificiellement une page sur le moteur de recherche.

Nicolas Sarkozy y avait déjà eu droit avec «Iznogoud», mais l'exemple le plus célèbre de Google bombing reste le «miserable failure» (échec pitoyable), qui renvoyait vers le site de George W. Bush. Plus récemment, le candidat à la nomination républicaine Rick Santorum avait été la cible d'une campagne de Google bombing pour ses positions anti-gays.

C'est au tour d'un autre présidentiable américain de se retrouver mis en position gênante sur Google: quand on tape «completely wrong» dans Google et qu'on clique sur images, on atterrit sur une suite d'images de Mitt Romney. Mais le cas du candidat républicain diffère des autres Google bombing.

Déjà parce qu'il a été créé par Romney lui-même. Après la polémique quand une vidéo de ses remarques a été diffusée, où il estimait que 47% des Américains se voyaient comme des «victimes» qui croyaient avoir «droit à un emploi et de la nourriture», Romney a déclaré que ce qu'il avait dit était «completely wrong» (complètement faux ou mal, à vous de voir).

Ce mea culpa a été si largement repris par les médias et les blogs que les articles sur le sujet (et donc, illustré par le visage de Romney), dominent les résultats de la recherche «completely wrong», explique Will Oremus de Slate.com. Un porte-parole de Google lui a confirmé qu'il ne s'agissait pas d'un Google bombing intentionnel venant de petits malins, mais d'un Google bombing organique, dû à la façon de fonctionner du moteur de recherche.

Organique ou pas, la suite est la même: ces phénomènes mettent du temps à disparaître puisqu'ils sont renforcés par les gens qui tapent les mots pour voir les résultats eux-mêmes.

Oremus conclut: 

«La durée de ce [Google bombing] dépend simplement du temps pendant lequel cette citation reste dans l'actu et, d'une manière moindre, de combien de blogueurs écrivent des billets comme celui-ci, qui ont comme effet de perpétuer l'association [entre les termes et les images]. Désolé, Mitt.»  

C.D.

cover
-
/
cover

Liste de lecture