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Un débat essentiel agite la campagne américaine ces jours-ci. La dette? Le Moyen-Orient? Le système de santé? Non, la défaite au football américain des Packers de Green Bay contre les Seahawks de Seattle, lundi 24 septembre, sur un touchdown contesté accordé à la dernière seconde par des arbitres remplaçants –les arbitres professionnels sont en grève depuis le début de la saison à cause d'un conflit sur leurs contrats.
«Je le dis depuis des mois, il faut que nos arbitres reviennent», a déclaré Barack Obama en réponse à une question posée par un journaliste d’ABC News (qui s’est apparemment contenté de hurler «Packers!» au président à son arrivée en hélicoptère à la Maison Blanche). Une position qu’il a réaffirmée dans un tweet signé de sa main...
NFL fans on both sides of the aisle hope the refs' lockout is settled soon. -bo
— Barack Obama (@BarackObama) Septembre 25, 2012
… et qui a été adoptée également par son adversaire Mitt Romney. Quant à Paul Ryan, le candidat républicain à la vice-présidence, il en a profité pour asséner un gros plaquage aux Démocrates:
«Je me demande à moitié si ces arbitres remplaçants ne travaillent pas pour l’administration Obama, au service du Budget.»
Rien d’étonnant à ce débat politico-sportif, en tout cas: comme nous vous l’expliquons dans notre lexique de campagne, quand un camp accuse l’autre de faire preuve de triomphalisme, il lui reproche de «spike the football», comme ces joueurs qui font rebondir le ballon après un touchdown. Le camp Romney vient d’ailleurs d'employer l’expression à propos des bons sondages d’Obama.
J.-M.P.