Aimer. Un simple verbe qui regroupe pourtant une multitude de significations. En France, bien sûr, selon son éducation, sa religion ou sa sexualité, mais aussi autour du monde, où l'amour connaît des règles sociales bien différentes selon les pays. Que veut dire «aimer» au Japon, au Sénégal ou en Colombie? C'est la question à laquelle ont tenté de répondre Marion Hazout et Victor Viriot, deux étudiants partis faire un tour du monde de plusieurs mois avant la crise du Covid-19, dans le documentaire Relations internationales produit par Slate.
En interrogeant des anonymes et des spécialistes, Marion Hazout et Victor Viriot –en couple– ont tenté de dresser un panorama des habitudes amoureuses et de séduction tout autour du globe. À commencer par le Japon, où la sexualité est assez libérée mais où le mariage est considéré comme un partenariat qui vise à élever des enfants, pas comme un lieu de désir.
Amours et sexualités
«Une fois marié et qu'on a eu un enfant, le couple devient une équipe. Et lorsqu'on est une équipe, le sexe n'est plus quelque chose d'important», explique le sexologue tokyoïte Dariusz Skowronski. Tago, employé de bureau japonais marié depuis vingt ans, le confirme tout naturellement: «Comme nous avons eu des enfants, je ne vois plus ma femme comme une personne attirante sexuellement.» Sa vie sexuelle, il la mène en dehors du couple et il suppose que sa femme fait de même.
Qu'il aborde les mariages arrangés et les castes en Inde, la culture du sexe à Cuba ou les longs jeux de séduction au Sénégal, ce documentaire en neuf épisodes ouvre une porte sur le monde et sur la multitude des formes amoureuses qui le compose, le plus souvent sur fond d'inégalités de genre. Une série de rencontres qui fait du bien en ces temps où le voyage est impossible.
N.B: l'autrice de ce papier ne travaillait pas pour Slate au moment de la diffusion de ce documentaire et n'est pas liée à sa production.