Life / Économie

Les logiciels qui remplacent les emails sont-ils une bonne nouvelle (pour vous, le salarié de base)?

Le site d'<a href="https://asana.com/product">Asana</a>
Le site d'Asana

Temps de lecture: 2 minutes

Au premier rang de ce qui rend le travailleur fou au bureau, on trouve les correspondances par email pour tout et n'importe quoi: les emails auxquels il faut répondre en urgence, les emails auxquels il faudra répondre plus tard, ce qui exige de les marquer d’un petit drapeau, d’une petite étoile ou de les ranger dans un petit dossier, les emails sur lesquels on est simplement en «CC» sans trop savoir pourquoi, les emails qui ne méritent pas de réponse et qu’il faut supprimer, etc. 

Au point que selon McKinsey Global Institute, nous passons près d’un tiers (28%) de notre temps de travail à lire et à consulter ces mails.

C’est pourquoi on voit se multiplier dans la Silicon Valley les offres de solutions de travail collaboratif, ou productivity sofwares, comme Asana dont parle un article de Market Place. Le slogan de cette entreprise est d'ailleurs «Teamwork without email» - «Travail d'équipe sans email».

Bon, modérons notre nthousiasme, prévient l’auteur de l’article qui s’est rendu sur place pour tester le produit. Ca n’est pas non plus la révolution, mais plutôt un «mash up entre des logiciels comme google docs et une “to do list”».

De tels outils de gestion des projets permettent selon son cofondateur Dustin Moskovitz de réduire le nombre d’emails échangés et d’améliorer la productivité des employés. D’anciennes start-up cool et désormais riches comme Uber, Airbnb, Nest ou Pinterest utilisent d'ailleurs ce logiciel.

Et c'est peut-être bien là le problème: ce genre de solution semble, d'après la vidéo de présentation, trop efficace: par exemple, le boss n'envoie plus d'emails mais assigne directement des tâches, et les employés peuvent –doivent– mettre leur nom en face de chacune d'elles rapidement. Une sorte de chat permanent maintient une pression dont il est difficile de savoir si elle permet de consacrer suffisamment de temps à son travail effectif.

Autre problème, la politique du zéro email en vogue au début des années 2010 avait pour objectif de réduire les flux de communication internes: or depuis cette grande vague d'utopie manageriale, des réseaux sociaux internes ont parfois remplacé l'email, suscitant de nouveaux problèmes.

Enfin, l’histoire ne dit pas s’il faut rappeler par email aux employés d’aller checker régulièrement le tableau de bord d'accueil du logiciel collaboratif censé remplacer l'email...

cover
-
/
cover

Liste de lecture