Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The NewYork Times, UPI, The State Column, NPR
Les enquêteurs du gouvernement américain chargés de l'affaire Snowden ne retrouveront probablement jamais l'intégralité des documents volés par l'analyste de la NSA, rapporte le New York Times. D'après le journal, cet état de fait est dû à l'absence de logiciel de surveillance du réseau d'ordinateurs sur lesquels travaillent les employés de la NSA. Snowden savait que l'antenne de la NSA d'Hawaï, où il travaillait, ne serait pas équipée de ce logiciel avant plusieurs mois. D'après les enquêteurs, il aurait utilisé les identifiants et codes d'accès d'autres employés de la NSA et attaqué des pare-feu pour se procurer les informations qu'il cherchait. Selon UPI, la plupart des documents volés n'ont été identifiés qu'une fois rendus publics par les journalistes. Le State Column ajoute que la NSA aurait identifié en tout plus d'un million de document fuités.
Un responsable de l'enquête a déclaré au NewYork Times que les enquêteurs «ont passé des centaines et des centaines d'heures pour reconstituer ce qu'il a emporté, et ils ne savent toujours pas ce qu'il a pu prendre. Ça peut paraître fou, mais toute cette histoire est folle».
Dans une interview avec le New York Times faite en octobre, Edward Snowden aurait assuré avoir donné tous les documents à des journalistes, sans en garder un seul pour lui, et aurait déclaré accepter de retourner aux Etats-Unis si l'immunité concernant le vol des documents de la NSA lui était garantie.
NPR rapporte les propos que Rick Ledgett, chargé de l'enquête, a tenu vendredi 13 décembre devant les caméras de CBS sur une possible immunité accordée à Edward Snowden contre tout document qu'il aurait encore en sa possession:
«Mon opinion personnelle est que oui, ça vaudrait le coup d'en parler. J'ai besoin de l'assurance que ce qu'il reste des informations puisse être sécurisé, et mes exigences pour cette assurance seraient très élevées. Plus qu'une simple déclaration de sa part.»
Keith Alexander, le directeur de la NSA ne partage pas cette opinion et se montre même fataliste quant à la capacité de la NSA à lutter contre les fuites de documents.
«Je pense que les gens doivent être solvables pour leurs actes. Ce que nous ne voulons surtout pas est que la prochaine personne qui tentera la même chose aille se réfugier à Hong Kong ou à Moscow avec d'autres informations, sachant qu'elle peut obtenir le même marché.»