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Google va vous laisser télécharger vos données

<a href="http://www.flickr.com/photos/scobleizer/4249731778/">Google Logo in Building43</a> Robert Scoble via Flickr CC <a href="https://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">License by</a>
Google Logo in Building43 Robert Scoble via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur GmailBlog, Data Liberation Front, The Register

Une bonne nouvelle arrive du département Don't be evil («ne soyez pas malveillants», le slogan de l'entreprise) de Google: vous pouvez désormais télécharger une copie de votre agenda Google ou de vos mails.

Cette nouveauté fait partie des options de Google Takeout («Google à emporter») qui incluent YouTube, Drive et plusieurs autres services. Ils sont développés par une équipe d'ingénieurs de Google qui s'est nommée le Data Liberation Front («Front de Libération des Données», et oui, c'est une référence aux Monty Python).

Les données de votre agenda Google sont disponibles depuis le 5 décembre 2013, et l'option pour télécharger vos mails sera active d'ici janvier 2014. Allez juste dans vos paramètres de compte, cliquez «Télécharger vos données» et sélectionnez celles qui vous intéressent. Le lien direct est là.

1. Cliquez sur «Compte»

2. Cliquez sur «Télécharger vos données»

3. «Créer une archive»

4. Choisissez:

Cette possibilité de télécharger vos données est utile pour deux raisons. Premièrement, elle vous permet de transférer facilement vos données si vous voulez changer de service, pour utiliser iCal ou Microsoft Outlook par exemple. Deuxièmement, elle vous offre une sauvegarde, quoi qu'il arrive à votre compte. 

De façon plus essentielle, elle vous rend la possession de vos informations personnelles, d'une façon qui est tout simplement inenvisageable quand votre seule possibilité d'y accéder vous oblige à passer par les applications et les interfaces appartenant à Google. 

L'information est le pouvoir, et même si beaucoup d'entre se sont habitués à faire confiance à l'Internet à but lucratif en échange de services gratuits, le moins que nous puissions réclamer est le droit de conserver pour nous une copie de nos informations.

On a beau railler le slogan Don't be evil de Google et le trouver fumeux ou narcissique, Google Takeout est un exemple concret de la façon dont il peut effectivement influencer ce que fait l'entreprise, en l'améliorant, au moins à un petit niveau. La page de la FAQ du Data Liberation Front cite le président de Google, Eric Schmidt, pour expliquer une des principales motivations de l'équipe:

«Comment pouvez-vous être puissant sans être malveillant? Nous ne piégeons pas les utilisateurs. Si vous n'aimez pas Google, ou si pour quelque raison que ce soit nous faisons du mauvais travail à vos yeux, nous vous facilitons la tâche pour aller chez un concurrent

Quand il a prononcé ces mots cependant, quitter Google n'était pas si facile, commme l'admet le Data Liberation Front:

«Nous avons étudié nos produits et découvert que si la porte de sortie n'était pas verrouillée, elle pouvait parfois être coincée et on a pensé qu'on pouvait faire mieux.»

Ceci dit, Google pourrait encore faire beaucoup mieux. Comme le pointe Jack Clark du Register, Google Takeout n'inclut pas votre historique de navigation ou les pubs en ligne sur lesquelles vous avez cliqué. Pour ce faire, vous devez passer par une manipulation beaucoup plus complexe incluant un lecteur RSS et des paquets de données. Clark conclut que:

«Le procédé est laborieux et semble décourager les utilisateurs d'accéder à ces données. Une drôle de coïncidence, puisque Google utilise l'historique de recherche pour affiner ses algorithmes et gagner de l'argent.»

Will Oremus

Traduit par Alice Bru

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