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Avant 7 ans, se coucher à heure fixe réduit les risques de troubles du comportement

<a href="http://bit.ly/1esQu1p">Tuck me in</a> / ninacoco via FlickrCC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">License by</a>
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Nous vivons mieux en respectant quelques rituels. Et ces rituels commencent dès l’enfance, notamment au moment si important de l’endormissement. Une étude récente démontre l’importance que peut avoir, pour l’équilibre mental des enfants, le respect d’horaires de sommeil réguliers. Menée par des chercheurs de l’University College London (UCL), ses résultats ont été publiés dans la revue Pediatrics.

Entre 3 et 7 ans

Les chercheurs, dirigés par le Pr Yvonne Kelly, ont travaillé sur des données établies à partir des dossiers de 10.230 enfants participant à la cohorte britannique Millennium Cohort Study. Ils se sont tout particulièrement intéressés à leurs horaires de coucher dans la période comprise entre 3,5 ans et 7 ans. En parallèle, ils ont enquêté auprès des mères et des enseignants sur l’existence ou non de troubles du comportement chez ces mêmes enfants.

Leurs résultats sont riches d’enseignements. On apprend notamment qu’en Grande-Bretagne les horaires irréguliers de coucher sont fréquents dès l’âge de 3 ans. Près de 20% des enfants ne respectent pas le rituel horaire quotidien. A 7 ans, la situation empire et près de 50% se couchent à des heures irrégulières. Sans surprise, ce sont les enfants des milieux socio-économiques les plus défavorisés qui ont les horaires les plus irréguliers.

Développement cérébral altéré

Il apparaît surtout un lien statistiquement significatif entre l'heure du coucher à cette période de la vie et le comportement. Tout se passe comme si l’irrégularité affectait ce dernier en perturbant les rythmes circadiens, voire en affectant le développement du cerveau de l’enfant.

Les chercheurs concluent ainsi que des horaires de coucher irréguliers à la petite enfance sont associés à la détérioration des «scores de comportement» incluant une évaluation de l'hyperactivité et des troubles émotionnels, du comportement et de la communication. Inversement, des horaires de coucher réguliers sont associés à une nette amélioration de ces scores. Et l’analyse montre que ces effets s'accumulent progressivement au cours de l'enfance.

Rituel du coucher

Pour le Pr Kelly, aucun doute n’est plus permis: ne pas avoir des horaires de coucher réguliers conduit à des états comparables à ceux induits par les décalages horaires. Cette irrégularité a une influence négative sur les activités quotidiennes. Et chez l’enfant, les effets néfastes concernent aussi le développement cérébral, cognitif et psychologique.

Les parents concernés seront peut-être rassurés en apprenant que ces effets sont réversibles: la reprise d’horaires réguliers du coucher dans cette tranche d’âge conduit à une amélioration du comportement.

Rien n’interdit non plus au parent d’enrichir le rituel du coucher en laissant les écrans domestiques éteints et en lisant à leurs enfants des histoires. Même et surtout des histoires à dormir debout.

J.-Y.N.

 

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