Sciences / Life

Comment les gènes façonnent notre visage

Des artistes après la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Londres le 12 août 2012, REUTERS/Kai Pfaffenbach
Des artistes après la cérémonie de clôture des Jeux olympiques de Londres le 12 août 2012, REUTERS/Kai Pfaffenbach

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Le Quotidien du médecin, BBC News, Io9

Les scientifiques commencent à mieux comprendre pourquoi les visages humains sont si différents les uns des autres. Le professeur Axel Visel du laboratoire national Lawrence Berkeley en Californie et ses collègues viennent d’identifier des milliers de petites régions d’ADN qui influencent la manière dont les caractéristiques faciales se développent, et expliquent les résultats de leurs travaux dans une étude parue dans la prestigieuse revue scientifique Science, rapporte BBC News.

Les chercheurs ont également réussi à altérer de manière subtile la forme du visage de souris en modifiant leurs gènes, et estiment qu’il y a de bonnes chances pour que le visage humain se développe de la même manière.

Il suffit de regarder les ressemblances familiales pour comprendre que les traits du visage sont héréditaires et fortement influencés par les gènes, mais les scientifiques n’avaient jusqu’à maintenant «été capables d’isoler qu’une petite fraction des gènes responsables» de ces changements, rappelle le site technologique Io9.

L’équipe internationale de chercheurs vient donc de trouver plus de 4.000 «amplificateurs de transcription» («des séquences d’ADN courtes qui peuvent être situées loin du gène avec lequel elles interagissent et qui augmentent ou diminuent l’expression de ces gènes», comme les définit le Quotidien du médecin) dans le génome des souris qui semblent jouer un rôle dans l’apparence faciale.

Le Quotidien du médecin explique l’expérience complexe à laquelle se sont livrés les chercheurs, qui a nécessité cinq ans de travail:

«Les scientifiques ont […] réussi à visualiser pour environ 200 de ces amplificateurs, les régions d’activité in vivo sur des embryons de souris. Ils ont enfin créé trois souches différentes de souris dépourvue chacune d’un amplificateur distinct et connu comme étant actif durant le développement cranio-facial. Grâce à une technique de micro-tomographie, ils ont obtenu une image 3D détaillée du crâne de ces animaux à 8 semaines et l’ont comparée à celles d’animaux sauvages du même âge.

Ils ont constaté que le crâne des souris transgéniques a subi des modifications affectant plusieurs régions à la fois. Ils ont notamment mesuré des différences de longueur et de largeur de leur crâne par rapport à celui des animaux normaux.»

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