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Des calamars en anus de porc? Une vieille rumeur déjà démontée

<a href="http://www.flickr.com/photos/10559879@N00/4248820655/">Calamari Rings</a>. Alpha via FlickrCC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/deed.fr">License by</a>
Calamari Rings. Alpha via FlickrCC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur RTBF, France 3

Des calamars faits à partir d’anus de cochon. C’est ce que dit avoir observé Esther de Lange, députée européenne néerlandaise, chargée d’examiner les entourloupes alimentaires dans l’Union européenne après le scandale de la viande de cheval, rapporte la RTBF.

Cette révélation n’en est pas vraiment une, puisqu’en janvier déjà, les journalistes d’une émission de radio américaine –This American Life– avaient enquêté sur le phénomène, pour un sujet sur les légendes urbaines.

Interrogé à l’époque par un journaliste du Huffington Post, le producteur de l’émission avait déclaré:

«Nous avons trouvé des éléments convaincants au sein de l’industrie américaine de la viande qui permettent de croire que cela se fait. (…) Mais nous n’étions pas capable de confirmer ou d'infirmer cette croyance. C’est pour cette raison que nous avons décidé de traiter le sujet sous un angle amusant et de se concentrer sur une question à laquelle nous pouvions encore répondre, savoir si c’était possible ou pas que des anus frits puissent avoir le même goût et le même aspect que des calamars.»

En janvier dernier Slate.com avait repris le sujet et avait utilisé le thème pour analyser la création des rumeurs. Que le producteur de radio ait répété à la fin de son émission: «Je n’ai aucune preuve que quelqu’un, quelque part, ait déjà essayé de faire passer des anus de porc pour du calamar dans un restaurant» n’y changeait rien, la légende était lancée.

Tous les éléments d'une bonne rumeur sont là: tenir l’information «d’un ami d’ami d’ami», reposer sur des éléments convaincants et frappants, et porter un message ou une morale –comme par exemple culpabiliser les consommateurs parce qu’ils font trop confiance aux emballages.

Les légendes urbaines dans le domaine alimentaire sont légion –la peinture au  plomb dans les cupcakes, les vers de terre dans les hamburger de McDonald’s. Ce n’est pas pour autant qu’il faut y croire. Mais dans le cas de l’anus de cochon, il y a peut-être matière à inquiétude. France 3 rapporte les propos de la députée publiés dans le quotidien flamand Het Laatste Nieuws:

«Nous savons que des supermarchés en Europe ont réalisé des tests positifs sur ce type de produits.»

Comme on dit: «Dans le cochon tout est bon.» Surtout la rumeur.

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