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Crtl-Alt-Suppr était une erreur, reconnaît Bill Gates (mais c’est de la faute d’IBM)

Bill Gates à Harvard, le 21 septembre 2013. <a href="http://www.youtube.com/watch?v=cBHJ-8Bch4E">Capture d'écran Youtube</a>.
Bill Gates à Harvard, le 21 septembre 2013. Capture d'écran Youtube.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Verge, Geek Wire, Mental Floss

Control-Alt-Suppr. Cette combinaison, initialement conçue pour redémarrer un PC selon Geek Wire, permet d’accéder à des paramètres d’administration Windows, comme ouvrir une session, changer son mot de passe ou se connecter au gestionnaire des tâches (qui permet de fermer un programme instable). Et Bill Gates a fini par l’admettre, forcer les utilisateurs à appuyer sur les trois touches en même temps pour cette fonctionnalité essentielle était une erreur.

Lors d’une conférence organisée le 21 septembre dans le cadre d'une campagne de collecte de fonds à Harvard, relatée par The Verge, Bill Gates a regretté ne pas avoir conçu une seule touche pour cette opération. Enfin, presque. C’est, selon le fondateur de Microsoft, de la faute de David Bradley, l’un des ingénieurs qui a conçu le premier PC chez IBM:

«On aurait pu avoir une seule touche, mais le gars qui a conçu le design du clavier IBM n’a pas voulu nous donner un bouton unique.»

Microsoft, donc, a gardé l’idée. «C’était une erreur», a admis Bill Gates devant une salle hilare, taclant l’ingénieur qui, pourtant, est devenu une star de la programmation grâce à l’invention de cette fonctionnalité. (Dans la vidéo ci-dessous, à partir de 16'30.)

Comme le rappelle Mental Floss dans son article «L’histoire de Ctrl-Alt-Suppr», cette combinaison a révolutionné la vie des programmeurs, qui perdaient énormément de temps à redémarrer manuellement leur PC à la moindre erreur de code. Ce raccourci clavier, en déclenchant automatiquement la ré-initialisation du système, a fait de David Bradley un «héros de la programmation», à qui l'on demandait à la moindre conférence de dédicacer des claviers.

En 2001, pour le 20e anniversaire d’IBM PC, après un dîner réunissant toutes les huiles de la Silicon Valley, David Bradley avait volé la vedette à Bill Gates. C’est à lui que la toute première question avait été posée, à propos de ce fameux Ctrl-Alt-Suppr. L’ingénieur avait alors plaisanté:

«Je dois partager les crédits. Je l’ai peut-être inventé, mais c’est Bill qui l’a rendu célèbre.»

Comme le souligne The Verge, ce n’est pas la première erreur que reconnaît le brillant Bill Gates. Par exemple, il avait déclaré, en février 2013:

«Nous n’avons pas raté le tournant des téléphones portables. Mais la façon dont nous l’avons pris ne nous a pas permis de prendre le leadership.»

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