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Pourquoi les étudiants envoient-ils des sextos?

<a href="http://goo.gl/Is8XlR">Texting on the Tree Trunk</a> par Comrade Food via FlickrCC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/deed.fr">License by</a>
Texting on the Tree Trunk par Comrade Food via FlickrCC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Live Science

Vous ne l'avez peut-être jamais fait. Peut-être regardez-vous cet univers avec perplexité voire agacement. Le sexting consiste à envoyer des messages, photos voire vidéos à caractère sexuel par SMS, ou de plus en plus par le biais des Snapchats.

C'est un phénomène souvent mentionné pour ses dangers sur les adolescents, et notamment les cas de suicides qui aux États-Unis appellent à de nouvelles législations. Cela même alors qu'en 2011, une étude montrait que seul 1% des adolescents américains de 10 à 17 ans s'y adonnait.

Une nouvelle étude conduite par plusieurs chercheurs de l'Indiana University -Purdue University Indianapolis (IUPUI), et rapportée par LiveScience, s'est intéressée aux motivations du sexting. Les scientifiques ont interrogé 278 étudiants (âge moyen de 21 ans) sur leurs pratiques de sexting et ce qu'ils cherchaient à en tirer, les «sextpectancies».

Les premiers résultats sont frappants: 80,3% des personnes interrogées ont dit recevoir des sextos sous forme de texte, 67,4% en envoyer, pour les photos, ces chiffres tombent à 64,2% et 46,6%, mais les chercheurs rapportent que pour la plupart ces pratiques ne sont ni fréquentes ni régulières.

«Les hommes ont déclaré plus d'attentes positives dans le fait de recevoir des sextos, et les femmes plus de craintes. Les célibataires ont également déclaré plus de prévisions négatives dans la réception de sextos que ceux qui étaient en couple, en vie commune ou mariés. Peut-être sans surprise, avoir plus d'attentes positives était lié à un sexting plus fréquent, alors que les appréhensions négatives menaient à moins de sexting.»

Les pratiques de sexting sont donc liées aux conséquences attendues ou expériences passées. On pourrait mettre en lien ce résultat avec une étude parue en septembre 2012 et indiquant que les adolescents qui envoyaient des sextos avaient plus de chances d'avoir des rapports sexuels. La différence entre les sexes, elle, pourrait, selon les chercheurs, être liée aux modèles genrés de comportement, qui reprocheraient bien plus aux femmes qu'aux hommes le sexting.

Toujours est-il qu'envoyer des photos dénudées, des sextos, n'est pas l'apanage des jeunes (et c'est là le principal biais de cette étude qui se focalise sur une classe d'âge), et n'est pas non plus un phénomène récent, comme l'expliquait Titiou Lecoq en septembre 2011.

«On peut avoir dix ans de pratique du sexe et jouer au sexting. Parce qu’il s’agit avant tout d’un jeu érotique, un peu à la manière du strip-tease, un moyen de faire monter la tension sexuelle, de se rendre désirable. […] Nombre de tableaux ne sont que du sexting qui ne dit pas encore son nom. Les hommes riches commandaient à des peintres des tableaux de leurs maîtresses nues. Ainsi de la Maja nue peinte par Goya, qui représente la maîtresse du commanditaire du tableau.»

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