Vous arrivez à une soirée. Une personne s'approche. Elle vous sourit, elle a presque l'air content de vous revoir.
Vous: non. Vous savez bien que vous la connaissez, mais c'est gênant, vous avez encore oublié son nom.
Cette situation est fréquente, explique le site Sciencefriday.
«Nos cerveaux sont bien mieux équipés pour engranger des informations visuelles, comme les visages, qu'un nom entendu brièvement. "Nous sommes des créatures visuelles", affirme E. Clea Warburton, spécialiste des neurosciences cognitives à l'université de Bristol. "Notre cerveau a plus de cortex dédié au traitement d'informations visuelles qu'aux informations provenant des autres sens. Nous sommes programmés pour encoder et extraire des informations visuelles bien plus que des informations auditives".»
Selon le site, cette capacité est liée à notre évolution: avant l'utilisation du langage et avant que nous nous reconnaissions par des noms, nos ancêtres simiesques étaient habitués à se fonder sur la vue pour se reconnaître entre tribus. Sans compter que le visage est une source d'informations bien plus riches qu'un nom.
«Une partie de nos prouesses pour reconnaître les visages provient d'une région du cerveau nommée l'aire fusiforme des visages qui semble être spécifiquement dédiée à cet usage. Des dégâts en cet endroit, ou dans des régions proches du cerveau, peuvent provoquer une maladie appelée prosopagnosie, ou incapacité à reconnaître les visages. Les prosopagnosiques peuvent reconnaître des objets de tous les jours "comme une tasse, un téléphone, une voiture, mais pas un visage –pas même celui de leurs proches ou le leur.»