Sciences / Life

Notre cerveau aime le goût de la bière, c'est scientifique

Un fan des Wizards à Washington, le 31 mars 2013. REUTERS/Jonathan Ernst
Un fan des Wizards à Washington, le 31 mars 2013. REUTERS/Jonathan Ernst

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Le fait d'apprécier la dégustation d'une bière bien fraîche à l'occasion ne viendrait pas de l'alcool qu'elle contient, mais de son goût seul. C'est l'une des trouvailles d'une étude américaine publiée récemment dans le journal Neuropsychopharmacology et dont le magazine scientifique Discover fait état

En fait, le goût de la bière suffirait à déclencher le circuit de récompense du cerveau caractérisé par la libération de dopamine. Pour parvenir à ce constat, des chercheurs américains de l’Indiana University School of Medicine ont mené une expérience sur 49 hommes avec des habitudes de consommation d’alcool différentes.

Les scientifiques ont testé les effets de différentes boissons sur le cerveau des participants en vaporisant dans leur bouche de l’eau, des boissons énergisantes et leur bière favorite à 15 min d’intervalle tout en mesurant à chaque fois l’activité de leur cerveau à l’aide d’un scanner.

Avec cette expérience, les chercheurs se sont apperçus que pour la bière, le seul signal du goût, c’est-à-dire avant que l’alcool ne rentre dans le corps, a provoqué la libération de dopamine et suscité l’envie de boire chez tous les hommes, et cela même chez ceux qui n’avaient pas de passé lié à alcoolisme. Cette étude alors «prouve scientifiquement que la bière est délicieuse», s’en amuse Slate.com.

Pour Peter Anderson, professeur à l’Université de Newcastle, interrogé sur BBC News:

«Il est bien connu que toutes sortes de signaux, dont le goût, l’odeur, les images et les habitudes augmentent l’envie de boire. Cette étude démontre que le goût seul a un impact sur les fonctions cérébrales associées au désir. Ce n’est pas surprenant –si le goût augmente le désir, il a un impact sur les fonctions cérébrales.»

Autre constat relevé par cette étude: les niveaux de dopamine n'étaient pas les mêmes selon les habitudes de consommation d'alcool des participants. En effet, ceux qui ont des antécédents familiaux en matière d'alcoolisme avaient des niveaux plus élevés que les autres, alors les gros buveurs sans passif d'alcoolisme avaient des niveaux de dopamine modérés. 

Pour les chercheurs, on pourrait donc hériter du facteur de risque de l'alcoolisme par le biais du cercle familial. Discover explique:

«Les scientifiques suggèrent que cette donnée explique pourquoi les personnes avec une histoire familiale liée à l'alcoolisme sont deux fois plus susceptibles de devenir alcooliques eux-mêmes, et pourquoi il est si difficile pour certains de rester sobres même quand ils essayent d'arrêter.»

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