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Euro 2012: l'Italien Antonio Cassano s'excuse après une déclaration homophobe

Antonio Cassano à l'entraînement à Cracovie le 11 juin 2012, 	REUTERS/Tony Gentile
Antonio Cassano à l'entraînement à Cracovie le 11 juin 2012, REUTERS/Tony Gentile

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Antonio Cassano, l’attaquant de l’équipe d’Italie, s’est excusé à travers l’agence de presse italienne Ansa après ses déclarations sur les homosexuels. Mardi 12 juin, il avait répondu à un journaliste qui lui demandait son avis sur la rumeur selon laquelle il y avait deux joueurs metrosexuels et deux homosexuels dans l’effectif de l’Italie, il avait répondu:

«Qu’est-ce qu’un metrosexuel? Des pédés [frocio en italien, un terme  familier qui peut être péjoratif] dans l’équipe nationale? C’est leur affaire. Mais j’espère que non.»

L’attaquant du Milan AC s’est donc depuis excusé, déclarant:

«Je suis sincèrement désolé que mes commentaires aient entraîné une polémique et des réactions des associations homosexuelles. L’homophobie n’est pas un point de vue que je partage. Je ne voulais pas offenser quiconque et je ne veux absolument pas discuter de la liberté sexuelle de quiconque.»

Le Guardian rappelle qu’Antonio di Natale, un autre joueur de l’équipe nationale italienne, a déclaré au début de l’année qu’il serait difficile pour un joueur de foot de faire son coming-out, tandis que le sélectionneur Cesare Prandelli a déjà montré son soutien aux footballeurs homosexuels.

Alors que dans certains sports comme le rugby, quelques très rares joueurs professionnels osent faire leur coming-out pendant qu’ils sont encore en activité, le football reste homophobe. Comme nous le rapportions à l’époque, le Guardian se demandait en 2010: «Quand sera-t-il possible pour un footballeur de faire son coming-out?»

Le site du quotidien britannique soulignait que sur plus de 4.000 footballeurs professionnels dans le pays, aucun n'est ouvertement homosexuel et que les stades résonnent toujours au son de chants homophobes alors que les blagues du même genre continuent à fleurir dans les vestiaires. L'association Stonewall estimait que le football est loin derrière d'autres professions historiquement machos, comme l'armée ou la banque:

«Nous envoyons des soldats ouvertement gays et lesbiennes se battre en Afghanistan, mais on ne peut pas envoyer des gens ouvertement gays défendre nos couleurs à la Coupe du monde.»

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