Cela fait 333 ans que l'on cherche sa trace. Le Griffon, bateau construit par l'explorateur français René-Robert Cavelier de La Salle pour découvrir l'embouchure du Mississippi, a disparu dans les Grands Lacs en 1680. Cette barque de 45 tonnes a navigué a travers les lacs Eriés, Huron et Michigan pour son premier voyage avant de disparaître avec cinq membres d'équipage sur le chemin du retour, inaugurant la longue liste des embarcations englouties par les Grands Lacs.
Selon le New York Times, un ancien analyste du renseignement américain, Steve Libert, pense avoir enfin retrouvé la trace de l'épave dans le lac Michigan dans lequel il plonge depuis 1981 à sa recherche. Douze après la découverte au fond du lac d'une étrange poutre de trois mètres de long, l'Etat du Michigan vient d'autoriser les fouilles au mois de juin. Les premiers résultats ne démentent pas l'hypothèse de Libert, rapporte le New York Times:
«L'exploration ce lundi confirme qu'il y a un objet plus large sous la poutre, dont l'équipe d'experts espère et maintient que ça pourrait être l'épave d'un bateau –même s'il est impossible de dire pour l'instant s'il s'agit du Griffon.»
Le conservateur général du patrimoine, Michel L'Hour, a rejoint le site accompagné de deux autres archéologues français pour examiner la poutre en question. En 2010, la France a décidé de revendiquer des droits sur la découverte de Libert au motif que le roi Louis XIV avait financé l'expédition de La Salle. Après l'examen du bateau, Michel L'Hour commentait:
«Je pense que Steve [Libert] a trouvé le Griffon, mais je ne peux pas être sûr.»
«La Salle a été assassiné en 1687 par son propre équipage durant une mutinerie près ce qui est aujourd'hui Navasota au Texas, après que les diffcultés pour trouver l'embouchure du Mississippi avaient tendu les relations entre lui et ses hommes. Cela a retardé d'environ 30 ans l'objectif de la France d'ouvrir une colonie à l'embouchure du Mississipppi qui allait devenir la Nouvelle-Orléans, et ça offert de plus grandes opportunités d'expansion aux concurrents de la France qu'étaient l'Espagne et l'Angleterre.»
C. S-G