Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur AP, USA Today, Ministère de la Défense
Des responsables de haut rang ont confié mercredi 23 janvier à Associated Press (AP) que le secrétaire à la Défense Leon Panetta est en train de supprimer l’interdiction faite aux femmes de s’engager dans les unités de combat de l’armée. Cette décision historique ouvre «des centaines de milliers de postes en première ligne et potentiellement des jobs dans les commandos d’élite après plus d’une décennie de guerre», écrit AP.
La décision donne à l’armée trois ans pour déterminer des exceptions au cas où elle désirerait que certains postes restent interdits aux femmes. USA Today a rapidement confirmé l’information et rajouté:
«Le responsable a déclaré que les services vont développer des plans pour permettre aux femmes de postuler à des postes de combat. Certains postes pourraient être ouverts dès cette année. Les discussions sur d’autres postes, comme ceux des forces spéciales dont les Navy SEALS et la Delta Force de l’armée, pourraient prendre plus de temps.»
Une annonce officielle est attendue dans la journée de jeudi. Cette évolution intervient à peu près un an après que le Pentagone a dévoilé une nouvelle politique ouvrant déjà 14.000 postes militaires aux femmes.
Ce changement assouplissait les restrictions concernant les femmes dans les zones de combat, mais ne leur donnait toujours pas accès aux postes de combat en première ligne. Trois mois plus tard, deux femmes soldat déposaient plainte pour tenter d’annuler les restrictions concernant les femmes au combat, affirmant qu’elles violaient leurs droits constitutionnels.
Les deux femmes, toutes deux réservistes de l’armée, soutenaient que la règle du «pas de combat» «basée uniquement sur le sexe» violait leur droit à une protection égale sous le 5e amendement de la Constitution et «restreignait leurs revenus actuels et futurs, leur potentiel de promotion et d’évolution, et leur future retraite».
La nouvelle politique met en lumière un vieux débat sur la question des femmes au combat aux Etats-Unis. Ceux qui s’y opposent, comme Rick Santorum, remettent en question l’endurance et la force des femmes, et estiment que leur présence pourrait entamer la cohésion des unités. Il y a aussi des inquiétudes sur le fait que l’opinion publique américaine ne tolérerait pas que de nombreuses femmes reviennent au pays dans des housses mortuaires.
En France, le site du ministère de la Défense précise qu’il «il n’y a quasiment aucune limite à l’intégration des femmes, toutes spécialités confondues». Les seuls postes qui demeurent spécifiquement réservés aux hommes dans l’armée française sont ceux à bord des sous-marins et les postes de sous-officiers dans les escadrons de gendarmerie mobile.