Life

Chevalier Jedi, la 6e religion d'Angleterre

<a href="http://www.flickr.com/photos/andresrueda/3452940751/">Star Wars - The Exhibition</a> / Andres Rueda via FlickrCC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/deed.fr">license by</a>
Star Wars - The Exhibition / Andres Rueda via FlickrCC license by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Guardian, BBC, The Register

Le recensement de 2011 en Angleterre et au Pays de Galles, dont les résultats viennent d’être publiés, font de la religion «Chevalier Jedi» la sixième foi derrière le judaïsme, le sikhisme, l'hindouisme, l'islam et le christianisme, rapporte le Guardian.

Les adeptes de la Force sont 176.632 d’après le recensement. Ils font partie des 240.000 personnes qui ont coché la case «autre religion» sur leur formulaire de recensement et dont le Guardian détaille les différentes religions déclarées.

Parmi ces religions, on trouve des cultes mineurs bien connus comme le satanisme, le shintoïsme, la scientologie ou les rastafari. On y trouve également des religions antiques comme le zoroastrisme et le paganisme ou bien des cultes à la World of Warcraft tels que le druidisme, le chamanisme ou la sorcellerie.

Mais comme toutes les religions occidentales, la foi dans la Force est en net recul: le recensement de 2001 comptait 390.000 Chevaliers Jedi en Angleterre et au Pays de Galles, note le Guardian. Le fait de se déclarer Chevalier Jedi date justement de 2001. La BBC expliquait à l’époque:

«Peu avant le recensement en avril dernier, un e-mail qui circulait au Royaume-Uni affirmait que si 10.000 personnes mettaient Jedi sur leur formulaire de recensement, cela deviendrait "une religion légale et pleinement reconnue".»

Ce qui était faux puisque, comme l’expliquait le site d’info The Register en 2001, «le recensement n’apporte pas de reconnaissance aux religions dans les statistiques officielles et ne cherche pas non plus à définir la religion» mais chiffre simplement le nombre de personnes ayant déclaré être des fidèles de telle ou telle religion.

L’initiative avait également pris dans d’autres pays anglo-saxons. Elle avait pour but de remettre en question la pertinence des questions de religion dans un recensement, la présomption que toute personne appartient à un culte ou encore la manière dont les religions sont légitimées par le nombre de leurs fidèles, explique le site The Census Campaign, qui critique vivement les questions de religion posées dans le recensement de 2011.

Tourner en dérision le recensement n’est pourtant pas un phénomène nouveau, rappelle la BBC. Déjà lors du premier recensement de 1801, un pasteur s’amusait à recenser à sa manière les habitants illettrés de son village: la profession du boucher devenait ainsi «égorgeur de porcs» et les mères d’enfants nés hors mariage étaient recensées au titre de «putains et pièges à hommes».

cover
-
/
cover

Liste de lecture