François Hollande a lancé ce mardi après-midi une petite phrase qui risque de peser très lourd dans le débat sur le mariage pour tous. Et d'être très mal prise par tous ceux qui sont favorables à l’ouverture du mariage civil à tous les couples.
Invité au Congrès des maires de France, le président de la République, que Le Parisien avait présenté il y a une quinzaine de jours «comme pas très convaincu par tous ça», a accordé «la liberté de conscience» aux maires qui refuseraient de célébrer des mariages entre personnes du même sexe:
«Je connais les débats. Ils sont légitimes dans une société comme la nôtre. Les maires sont des représentants de l'Etat. Ils auront, si la loi est votée, à la faire appliquer mais je le dis aussi, vous entendant, des possibilités de délégation. Elles peuvent être élargies et il y a toujours la liberté de conscience. Ma conception de la République vaut pour tous les domaines; et d’une certaine façon, c’est la laïcité, c’est l’égalité. La loi s'applique pour tous dans le respect néanmoins de la liberté de conscience.»
Le projet de loi, une promesse de campagne du candidat socialiste, doit être débattu en janvier au Parlement.
Sur Twitter, le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux précise que la loi s'appliquera partout, le maire ne souhaitant pas officier un mariage devant le déléguer à un autre officier d'Etat civil:
Toutes les mairies devront célébrer tous les mariages, mais un élu qui ne le veut pas pourra déléguer à un autre officier d'Etat Civil (1)
— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) Novembre 20, 2012
C'est déjà le cas aujourd'hui où certains élus ne célèbrent pas de mariages pour diverses raisons.C'est clair la loi s'appliquera partout(2)
— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) Novembre 20, 2012