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Et si on éliminait la douleur?

<a href="http://www.flickr.com/photos/87913776@N00/871983779/in/photostream/">Andrei Sakharov</a> / futureatlas.com via Flickr CC, <a href="http://creativecommons.org/licenses/by/2.0/">Licence By</a>
Andrei Sakharov / futureatlas.com via Flickr CC, Licence By

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur io9

Doit-on ôter à l’être humain toute capacité à ressentir la douleur? C’est la question que se pose le site américain io9, spécialisé dans les sciences et les questions ayant trait à notre futur. Un article de George Dorsky, contributeur pour ce site, explique ainsi que de nombreux chercheurs ne sont plus convaincus de l’utilité de la sensation de douleur, et que nous devrions bientôt disposer de la technologie permettant de s’en débarrasser définitivement. Tout en ayant bien conscience qu’une telle recherche n’est pas sans risque.

Afin d’en savoir plus sur ces questions, io9 a interrogé le philosophe et déontologue David Pearce, favorable à la suppression de la douleur, une sensation qu'il juge inutile:

«D’un point de vue du fonctionnement de notre corps, la douleur n’est pas nécessaire. Des robots non-biologiques ne souffrent pas de ses effets désagréables. Nos robots en silicone peuvent être programmés pour répondre de manière adaptée à des stimulations toxiques sans la moindre gêne. Nous savons donc que la fonction de perception et l’expérience de la douleur ne sont pas liées.»

Le problème, c’est que la douleur joue un rôle primordial dans notre vie quotidienne: elle sert d’avertisseur et permet à notre corps de réagir lors d’un accident, d’une maladie ou lorsqu’il est soumis à des températures trop extrêmes.

Une étude de l’Association for the Study of Pain montrait en 2003 que les gens ne ressentant aucune douleur avaient une espérance de vie plus courte que les gens normaux.

Exemple concret: Slate vous racontait en juillet dernier l’enfer vécu par un homme souffrant d’insensibilité congénitale à la douleur.

Steven Pete, un Britannique de 31 ans, n'a jamais ressenti aucune sensation de douleur. Il s'est ainsi mangé un quart de sa langue sans s'en rendre compte, et a systématiquement porté un plâtre jusqu'à l'âge de douze ans. Interviewé par la BBC, il a reconnu vivre dans la peur d'éventuelles blessures internes, ou de contracter une maladie grave sans que son corps ne s'en rende compte.

David Pearce est bien conscient de ce rôle primordial de la douleur, et explique la problématique que devront résoudre les chercheurs:

«Le défi auquel nous faisons face, c’est de trouver une manière de reproduire le rôle informatif de la douleur physique, tout en éliminant ses effets désagréables.»

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