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Un bateau pro-avortement bloqué au Maroc

Le bateau «Menina» à Smir (Women on the Waves).
Le bateau «Menina» à Smir (Women on the Waves).

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur ABC News, Le Matin, BBC News

Le «bateau pour l’avortement» du collectif hollandais Women on the Waves (Les Femmes sur les vagues), visant à protester contre les pays dans lesquels l’avortement est illégal, a été empêché d'accoster au Maroc, mercredi 3 octobre.

Le ministre de la Santé marocain a expliqué à l’AFP, citée par la chaîne américaine ABC News, que cet abortion boat ne serait pas autorisé à accoster dans le sport de Smir, sa prochaine étape. Pour expliquer cette interdiction, il a publié un communiqué, repris par le quotidien marocain Le Matin, dans lequel il appelle «les autorités concernées à faire le nécessaire pour veiller à l’application de la loi, suite aux informations faisant état du départ d’un bateau étranger transportant des médecins à destination des eaux territoriales marocaines en vue d’effectuer des opérations d’avortement de femmes marocaines.»

Interrogée par la BBC, le docteur Rebecca Gomperts a expliqué que le collectif prévoyait «une surprise» après cette interdiction, sans toutefois donner plus de précisions. Pour le moment, le port de Smir est bloqué et personne n’est autorisé à y entrer.

Gunilla Kleiverda, l’un des gynécologues de Women on the Waves, a expliqué à ABC News que cette interdiction n’avait selon elle rien de surprenant:

«Bien sûr, on s’attend toujours à des problèmes, cela fait partie des conséquences de notre engagement dans les Women on the Waves. La chose la plus importante, c’est de changer de loi et de faire légaliser l’avortement.»

Malgré le blocage actuel au Maroc, le collectif compte bien ne pas en rester là: «Nous devons voir si nous pouvons rester ici, la situation change toutes les heures. Nous allons discuter avec les groupes locaux, les association pour les droits des hommes et des femmes afin de voir comment légaliser l’avortement dans ce pays», explique Gunilla Kleiverda.

ABC News explique que, avec ce bateau, des avortements peuvent être pratiqués sans danger jusqu’à six semaines et demi de grossesse. Le site américain rappelle que groupe est déjà parvenu à changer la loi au Portugal après une campagne pour la légalisation de l’avortement, tout comme en Pologne, qui avait ratifié une loi autorisant les femmes à avorter jusqu’à leur dixième semaine de grossesse, et cela deux ans et demi après le passage de l’abortion boat en 2004.

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