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Après l’inquiétude des auto-entrepreneurs, le week-end continue d’être anxiogène pour les créateurs d’entreprise. La loi de finances 2013 serait un coup dur pour les PME de croissance, les fameuses start-up, estime dans La Tribune Jean-David Chamboredon, patron du fonds des entrepreneurs internet ISAI et administrateur de FranceDigitale.
L’inquiétude de l’entrepreneur est liée à l’annonce d’une taxation du capital au même niveau que celui du travail. Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici l’a en effet annoncé en conseil des ministres le 12 septembre: la réforme fiscale du projet de loi de finances 2013 repose «sur la soumission au barème progressif de l'impôt sur le revenu des revenus du capital: intérêts, dividendes et plus-values mobilières»
Depuis, estime Chamboredon, «la France du business s'est arrêtée de respirer». Dans un exemple pris par l'auteur, «un entrepreneur cédant son entreprise après 10 ans de labeur, d'incertitudes, de hauts et de bas, de semaines de 70 heures..» paiera selon ses calculs «plus de 60% sur la plus-value de cession» lors de la revente de l’entreprise (hausses du taux marginal de l'impôt sur le revenu, de la CSD et de la CRDS).
«Nous sommes ici dans le dogme anti-capitaliste, l'anti-économique, le “brisage de rêve“, la démotivation quasi-sadique, le “je-ne-sais-quoi-qui-donne-la nausée“...»
Un seuil trop élevé selon l'auteur, qui découragera les créations d'entreprises innovantes et les emplois qui vont avec. Pour l’entrepreneur en colère, un tel changement sera en effet «léthal et cela signifie condamner à mort l'économie et la croissance de notre pays!»