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Comment lutter contre la chaleur dans les grandes villes?

<a href="http://www.flickr.com/photos/antonikon/6088769489/sizes/o/in/photostream/">Mykonos</a> / antonikon via Flickr CC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/deed.fr">License by.</a>
Mykonos / antonikon via Flickr CC License by.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Los Angeles Times, The Huffington Post

C’est un effet peu connu de l’urbanisation: si vous vivez dans une grande ville au bâti étendu, vous passerez un été plus chaud que si le même territoire était recouvert de verdure. La raison: les matériaux comme l’asphalte utilisés pour les routes et les structures urbaines (parkings, toits) absorbent beaucoup plus de chaleur que la végétation, explique le Los Angeles Times. Or cette chaleur, lentement relâchée pendant la nuit, a un effet important sur la température locale, comme une récente étude vient de le mesurer.

Publiée dans la revue Nature Climate Change, l’étude s’est concentrée sur le territoire du «Sun corridor», une aire qui comprend les villes de Phoenix, Tucson, Prescott et Nogales. Une mégalopole dans laquelle vivent 90% des habitants de l’Etat de l’Arizona. C’est une des zones qui connaît la plus forte progression démographique, précise le Huffington Post, et sa population totale pourrait atteindre les 16 millions à l’horizon 2050.

L’étude présente plusieurs scénarios de ce que pourrait être la température en 2050: dans le pire des cas, c’est-à-dire si l’urbanisation se poursuit à un rythme soutenu, la température locale augmenterait de 3 à 4 degrés Celsius. Les conséquences de ce scénario sur l’augmentation de la température seraient néanmoins atténuées si tous les toits étaient recouverts de peinture blanche.

Mais passer à la couleur blanche et transformer les villes de l’Arizona en îles grecques ne suffira pas, préviennent les chercheurs! Car même recouvertes de peinture, les villes qui s’étendent et gagnent du terrain inhabité empêchent l’humidité de s’infiltrer dans le sol et de repartir dans l’atmosphère. La croissance urbaine pourrait ainsi modifier la pluviométrie locale.

Les perturbations climatiques risquent donc de poser des problèmes concrets dans certaines zones très urbanisées. «Si vous prenez en compte la planète dans son ensemble, l’effet de ce phénomène sera de zéro, assure l’auteur principal de l’étude, Matei Georgescu, de l’université de l’Etat de l’Arizona. Mais les gens ne se préoccupent pas des températures globales. Ils se préoccupent de leurs conditions de vie.»

La bonne nouvelle? Contrairement au réchauffement global, qui apparaît comme une fatalité, le réchauffement lié à l'urbanisation peut être limité concrètement. Les habitants seront d'autant plus mobilisés pour agir que leurs actions auront un impact sur leur environnement immédiat.

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