Monde

Le numéro 2 du Vatican accuse la presse d'imiter Dan Brown

<a href="http://www.flickr.com/photos/warrantedarrest/74661968/">The Da Vinci Code</a>/ Warrantdarrest via Flickr CC <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/deed.fr">License by.</a>
The Da Vinci Code/ Warrantdarrest via Flickr CC License by.

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Reuters, Famiglia Cristiana, La Repubblica

Dans une interview donnée au magazine italien Famiglia Cristiana le 18 juin, le numéro deux du Vatican, le cardinal Tarcisio Bertone, accuse la presse et les médias de «jouer à Dan Brown», le romancier à succès du Da Vinci Code, et de trop en faire dans la couverture médiatique du scandale surnommé «Vatileaks».

«Les journalistes continuent à inventer des contes de fées et à répéter des légendes», accuse le secrétaire d’Etat du Vatican. L'Eglise catholique «est un point de référence incontestable pour un nombre incalculable de personnes et d'institutions dans le monde […] c’est la raison pour laquelle on tente de la déstabiliser», estime-t-il dans l'interview pour Famiglia Cristiana, reprise par Reuters. 

Pour ce cardinal, il est faux de dire que le Saint-Siège est un lieu sombre d’intrigues et de luttes de pouvoirs.

«La vérité, c’est qu’il y a un désir de semer la division qui vient du Diable

Selon Reuters, ce portrait des médias a été contesté lors d’un point de presse avec le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi. Un journaliste italien a rappelé que les fuites avaient commencé avec une lettre dans laquelle un archevêque se plaignait au pape de la corruption dans des transactions commerciales du Vatican avec les entreprises italiennes qui étaient surpayées pour des travaux au sein du Vatican; de la rivalité entre les cardinaux; ainsi que de la gestion de la banque du Vatican.

Le porte-parole a alors répondu «qu'il y avait bien eu des éléments de tension […] Mais peut-être qu'ils ont été interprétés par la presse trop négativement. Il y a aussi des divergences d'opinions au Vatican qui ne sont pas des complots ou des luttes de pouvoir, mais sont normales dans n'importe quel contexte institutionnel», rapporte la Repubblica. Selon le prélat, la couverture médiatique sur l’affaire du Vatican «n’était pas fondée sur l’objectivité».

Le mois prochain, Moneyval, le système de surveillance du Conseil européen sur le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, examinera un projet de rapport visant à établir si le Vatican, un Etat souverain, est conforme aux normes internationales, indique Reuters.

cover
-
/
cover

Liste de lecture