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Syrie: le plan Annan est mort, la répression toujours plus violente

- Le 19 mars dans le quartier de Bab Sabaa à Homs, le 19 mars 2012. REUTERS/Shaam News. -
- Le 19 mars dans le quartier de Bab Sabaa à Homs, le 19 mars 2012. REUTERS/Shaam News. -

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur BBC, AP, Human Rights Watch, REUTERS

Alors que le plan de paix pour la Syrie a définitivement été enterré ce week-end, les forces syriennes ont tiré ce lundi au-delà de la frontière turque, faisant au moins cinq blessés dans un camp de réfugiés.

Selon AP, les soldats syriens semblaient viser des rebelles qui, après avoir attaqué un camp militaire et tué six soldats, prenaient la fuite. L’opposition à Assad a dit que deux personnes avaient été tuées dans ce camp, mais l’information n’a pas été confirmée officiellement.

Cet incident frontalier intervient après un week-end particulièrement sanglant. Samedi, on comptait ainsi 160 personnes tuées, soit une des journées les plus sanglantes depuis le début de l’insurrection il y a un an. Pour sa part, l’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch a publié lundi un rapport sur le nombre d’exécutions sommaires dont se seraient rendues responsables, de sang froid, les milices et les militaires loyaux au dictateur Assad. Plus de 100 personnes abattues depuis la fin de 2011, en grande partie en mars 2012…

«Dans une tentative désespérée d’écraser le soulèvement, écrit Ole Solvang, un des auteurs du rapport, les forces syriennes ont exécuté de sang froid et sans discernement civils et combattants. Ils l’ont fait en pleine lumière, devant témoins, à l’évidence sans se soucier d’être tenus responsables de leurs crimes».

Ce week-end sanglant aura donc marqué la fin du plan de Kofi Annan, l’envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue arabe dans le pays. Ce plan exigeait le retrait des troupes syriennes des villes syriennes suivi, 48 heures plus tard, soit ce mardi 10 avril, d’un cessez-le-feu entre loyalistes au président Assad et rebelles.

Et dimanche, l’accord déjà fragile ne tenait plus, le gouvernement syrien exigeant désormais une garantie écrite que l’opposition allait arrêter les combats. Demande repoussée par l’armée syrienne libre qui, si elle affirme toujours vouloir respecter le cessez-le-feu au 10 avril, n’entend pas négocier directement avec le régime du dictateur syrien. 

Pour le ministre adjoint des affaires étrangères turques, cette demande rend le plan Annan désormais caduc.

 

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