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Pourquoi les innocents avouent-ils?

<a href="http://www.flickr.com/photos/st3f4n/2145023956/">Arrestation</a> /Stéfan via Flickr CC License by
Arrestation /Stéfan via Flickr CC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur New York Times, Insoliscience

Des études psychologiques de l’université de l’Etat de l’Iowa, ont montré que les suspects d'un crime avouent alors qu'ils ne sont pas coupables parce qu'ils imaginent que cela va améliorer leur sort immédiat, explique le New York Times:

«Les innocents pensent que s'ils vont dans le sens de l'interrogateur ils rentreront chez eux alors que s'ils nient, ils iront en prison. (…) Si vous n'avez jamais été torturé, ou enfermé et menacé verbalement, vous aurez peut-être du mal à croire que quelqu'un puisse avouer quelque chose qu'il n'a pas fait.»

Selon le Projet Innocence (Etats-Unis), près d'un quart des condamnations annulées grâce à l'ADN étaient à l'origine dues à de faux aveux relève le site Insoliscience:

«Certaines méthodes interrogatoires, comme l’isolation physique et la présentation de fausses preuves, ont des conséquences immédiates sur des suspects, les encourageant à se confesser. Bien qu’ils doivent faire face à des conséquences qui les encouragent à refuser d’être coupables –comme la possibilité d’être condamnés et incarcérés– ces conséquences sont plus distantes.»

Les études faites sur 224 personnes ont montré que les innoncents passaient aux aveux pour éviter des effets à court terme, en oubliant ceux à long terme, pour ne pas subir une liste interminable de questions ou rencontrer un officier de police juste après l'interrogatoire notamment:

«Les auteurs de l’étude émettent la théorie que des suspects innocents croient si fortement que la vérité sera éclatante et qu’elle sortira, qu’ils pourraient percevoir les conséquences distales, comme la condamnation, la prison, comme distantes et peu probables.»

En France, la cour d'assises des Hauts-de-Seine a cherché mardi 21 fevrier, à comprendre pourquoi Marc Machin avait avoué en 2001 le meurtre de Marie-Agnès Bedot, avant d'être innocenté par le vrai coupable 7 ans après son incarcération selon Libération:

«Il m'a pris à part, m'a offert un chocolat chaud, un paquet de cigarettes et il m'a dit "vas-y soulage ta conscience", explique Marc Machin. Je pensais que j'allais être remis en liberté après les expertises ADN, j'ai raconté une histoire invraisemblable, montée de toutes pièces, je me suis dit qu'ils verraient forcément les incohérences.»

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