Le mouvement anti-sciences gagne du terrain. C'est le constat qui a fait réagir Nina Fedoroff, la présidente de l'Association américaine pour l'avancement des sciences, lors du congrès annuel de l'institution. Comme l'explique le Guardian, politiciens et chercheurs gouvernementaux sont régulièrement attaqués lorsqu'ils évoquent le lien entre hausse du dioxide de carbone et réchauffement climatique.
«Par le passé, la communauté scientifique pensait que c'était juste une question d'éducation, raconte la professeure Naomi Oreskes de l'université de San Diego. (...) Maintenant elle commence à réaliser à quoi elle fait vraiment face: des tentatives organisées et de grande ampleur de miner les données scientifiques, par des gens pour qui elles représentent une menace.»
Le changement climatique est devenu un enjeu économique, pour lequel de grosses entreprises énergétiques et des fondations, organisées en groupes de pression, n'hésitent pas à faire retarder les lois de régulation ou à innonder le marché de publicités soutenant des politiciens de droite.