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Non, les femmes diplômées ne se marient pas moins

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Wedding Cake. sjdunphy via FlickrCC License by

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New York Times, The Atlantic, The Boston Globe

Le mariage convient bien aux femmes les plus diplômées, affirme un article du New York Times. «Pour une femme qui cherche à concilier vie personnelle satisfaisante et sécurité économique, il n’y a jamais eu d’époque plus favorable pour faire de hautes études», avance même le quotidien américain.

L’auteur s’oppose à un article paru dans the Atlantic en novembre 2011. Se marier ou s’instruire, il faut choisir: telle était en substance l’analyse de l’écrivaine Kate Bolick.

Les femmes, expliquait-elle, font aujourd’hui de longues études, accèdent à des postes à responsabilité et sont financièrement indépendantes. Dans ces conditions, le nombre d’hommes qu’elles pourraient potentiellement épouser aurait été réduit à la portion congrue, partant du principe que les partenaires potentiels doivent être plus éduqués et avoir un salaire supérieur au leur. Pour celles qui choisiraient malgré tout un mari au salaire inférieur, le mariage serait la plupart du temps malheureux, ajoutait-elle.

«Absurde», selon l’écrivaine Stephanie Coontz. «Pendant plus d’un siècle, les femmes ont été obligées de choisir entre les études et le mariage», explique-t-elle. «Parmi les Américaines  ui ont obtenu un diplôme supérieur avant 1900, plus des trois quarts sont restées célibataires».

En cause: les préjugés masculins, qui enfermaient l’épouse dans une définition étroite. La méfiance était de mise vis-à-vis des femmes éduquées au «caractère indépendant, qui les empêchait d’aimer, d’honorer et d’obéir comme une épouse le devrait». Des années 40 jusqu’aux années 70, les hommes se sont ainsi majoritairement mariés avec des femmes issues de classes inférieures à la leur.

Puisqu’il n’était pas socialement admissible qu'une femme puisse être intellectuellement supérieure à son mari, les diplômées restaient souvent seules:

«Encore dans les années 50, un tiers des femmes diplômées de l’université âgées de 55 à 59 ans ne s’étaient jamais mariées, contre seulement 7% des femmes du même âge sans diplômes.»

Mais, depuis 1939, l’éducation est devenue une des qualités principales recherchées par les hommes chez leur épouse, selon une étude récente. La tendance s’est donc inversée, relève Coontz:

«Vers 30 ans, une femme qui a fait des études supérieures a beaucoup plus de chances d’être mariée que dans n’importe quel autre groupe social. Dans presque 30% des couples, la femme a fait plus d’études que son mari, contre 20% où l’homme est toujours le plus diplômé. La situation s’est inversée depuis les années 70.»

Mieux encore, rien ne montre que ces mariages sont moins heureux que d’autres. Au contraire, des études montreraient que, dans un couple dans lequel la femme est plus éduquée, le partage des tâches ménagères serait plus équitable. Avoir un statut supérieur à celui de son mari offre aussi une sécurité supplémentaire, relève le Boston Globe:

«Détenir le pouvoir économique dans le mariage est très important. Aujourd’hui si elle la femme n’est pas heureuse dans son mariage, elle peut partir. Cette indépendance est un vrai progrès.»

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