Des temps difficiles, il en a traversés, Georges Soros. Mais la période que nous vivons est l’une des plus «difficile» et «sérieuse» qu’il a connue, «comparable», dit-il, à «l’effondrement du système soviétique».
The Daily Beast est allé interviewer, dans son bureau new-yorkais, celui que ses ennemis définissent comme un «spéculateur sur les monnaies (…) inutile, improductif et immoral», tandis que d’autres plus bienveillants saluent son engagement en faveur de la démocratie.
Il ressort de ce long portrait économico-politique de Georges Soros que ce dernier n’a plus beaucoup de certitudes. Si ce n’est qu’«il faut que l’euro survive» au risque sinon «de revivre les conflits qui ont déchiré l’Europe durant des siècles: une forme extrême de nationalisme (…). Du temps d’Hitler, c’était les juifs qui étaient visés. Aujourd’hui, ce sont les gitans, les Roumains (…) et bien sûr les musulmans immigrés».
Déçu par Obama, et «conscient
des limites» des démocrates, Georges Soros a tout de même une petite lueur
d’espoir pour 2012, du côté des pays émergents: «Des dictateurs ont été renversés. C’est très encourageant pour la
liberté et la croissance.»