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Une sonde spatiale russe sabotée par les Américains?

La sonde Phobos-Grunt au cosmodrome de Baikonur, au Kazhakstan, le 8 novembre 2011, REUTERS
La sonde Phobos-Grunt au cosmodrome de Baikonur, au Kazhakstan, le 8 novembre 2011, REUTERS

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The New York Times, AFP

Le directeur de l’agence spatiale russe a suggéré mardi 10 janvier que les problèmes rencontrés par Phobos-Grunt, une sonde destinée à aller sur Mars qui est resté bloquée en orbite terrestre et devrait s’écraser sur Terre dimanche 15 janvier, pourraient venir d’un coup tordu.

Le New York Times rapporte que le directeur de Roscosmos Vladimir Popovkin avait d’abord mis la panne, survenue le 9 novembre dernier, sur le compte d’une défaillance de l’ordinateur de bord. Mais dans une récente interview au journal Izvestia, Popovkin a changé sa version des faits:

«Nous ne voulons accuser personne, mais il y a des machines très puissantes qui peuvent influencer les engins spatiaux. La possibilité que de telles machines aient été utilisées ne peut pas être écartée.»

Si le commentaire ne vise pas explicitement les Etats-Unis, il semble se référer à une théorie exprimée plus tôt par un commandant russe à la retraite, selon qui la panne pourrait avoir été causée par des signaux radar antisatellite provenant d’installations en Alsaka, explique le journal new-yorkais.

Mais Popovkin reconnaît également que les problèmes de la sonde peuvent aussi être liés à la longue attente de la sonde avant son lancement, dont la fenêtre de tir se présente une fois tous les deux ans:

«Si nous ne l’avions pas envoyée vers Mars en 2011, nous aurions dû la jeter à la poubelle.»

Comme le souligne l’AFP, le lancement de Phobos-Grunt était supposé redynamiser le programme spatial russe, qui n’a pas connu de mission vraiment réussie depuis la chute de l’Union soviétique. La mission originelle de Photo-Grunt était de collecter un échantillon de sol de la surface de Mars.

Le New York Times explique que l’approche qui consiste à rejeter la responsabilité sur l’influence étrangère utilisée par l’officier n’a rien d’inhabituelle. Les responsables russes pointent régulièrement du doigt le rôle trouble joué par des éléments internationaux dans les affaires du pays, comme par exemple lors des récentes manifestations à Moscou. D’habitude, ces allusions se réfèrent indirectement aux Etats-Unis. 

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