France

Meurtre d'Agnès: qu'est-ce que le collège-lycée Cévenol?

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur La Montagne, Le Figaro, Europe 1

Le viol et l’assassinat d’Agnès ont mis la lumière sur le collège-lycée Cévenol où cette jeune Parisienne âgée de 13 ans était scolarisée, raconte La Montagne. Un établissement mixte dont les responsables ne cessent de répéter qu’ils n’étaient pas au courant du passé judiciaire du jeune Matthieu, déjà mis en examen pour viol sur une mineure en août 2010 dans le Gard. Pourtant, le père d’Agnès raconte qu’un responsable du collège lui aurait, en présence de témoins, dit qu’ils étaient au courant.

Cet établissement privé créé en 1938 par des pasteurs protestants dans la ville du Chambon-sur-Lignon est sous contrat avec l’Etat depuis 1971 et a pour maxime «De la différence de chacun, créons une nouvelle richesse». Dans l’histoire, il est connu pour avoir accueilli des enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et insiste sur les valeurs de «respect», de «tolérance» et d’«ouverture».

Surnommé «lycée de la seconde chance», le collège-lycée se veut sélectif avec un coût de la scolarité et de l’internat estimé à 12.000 euros par an pour le tiers d’enfants issus de familles aisées extérieures au département. Pour autant, certains parents se sont plaints d’un manque d’encadrement et d’une certaine permissivité du personnel éducatif. «Mon fils a été passé à tabac dans la forêt par plusieurs jeunes. Il était par terre. On lui donnait des coups de pieds, des coups de poings», témoignait une mère de famille au micro d’Europe 1 qui précisait ne pas en avoir été informée par le personnel de l’établissement.

Ces dernières années, l’établissement a connu quelques difficultés financières et a vu une baisse conséquente de ses effectifs d’élèves. Un ancien responsable de l’établissement confie à La Montagne qu’il soupçonne l’actuel conseil d’administration d’avoir accueilli Matthieu pour des raisons financières, «tout ça pour avoir un élève de plus». Une accusation formellement démentie par le conseil d’administration qui affirme qu’«il y a des élèves qu’on ne prend pas».

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