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La Grande-Bretagne réfléchit à une taxe anti-obésité

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Guardian, La Croix

David Cameron pourrait bien mettre en place une taxe sur les gros pour lutter contre le problème croissant d’obésité en Grande-Bretagne selon un article du Guardian du 4 octobre. Le Premier ministre a expliqué qu’une telle taxe visait à empêcher les dépenses de santé d’exploser et l’espérance de vie de chuter:

«Honnêtement, avons-nous un sérieux problème avec le nombre d’obèses qui ne cesse de croître? Oui. Devons-nous nous alarmer des conséquences si nous ne faisons rien? Oui. Nous devons le prendre comme un signal d’alarme.»

David Cameron a même averti que l’obésité était sur le point de devenir le problème de santé le plus alarmant en Grande-Bretagne, devant le tabac ou l’alcool.

Au Danemark, de telles mesures ont été mises en place récemment en faisant payer un supplément lors de l’achat de nourriture contenant plus de 2,3% de matière grasse: pizzas, fromage, beurre, huile, etc. Consommateurs et commerçants s’étaient plaints d’une bureaucratie excessive.

David Cameron n’a pas exclu l’idée d’adopter ce type de législation (taxer les produits) en Grande-Bretagne: «Le problème d’une telle taxe est qu’elle peut affecter les gens à plus faible revenu», a-t-il dit  à la conférence du Parti conservateur à Manchester.   

En France aussi est discuté le projet d’une taxe sur les sodas pour freiner l’obésité. Au nom de la santé publique, l’idée de créer une taxe nutritionnelle pour limiter la consommation de produits gras et sucrés est en discussion depuis plusieurs années selon un article de la Croix du 26 août.

Certains médecins et responsables politiques y sont favorables, notamment Valérie Boyer, députée UMP qui expliquait dans un rapport de 2008 que ces produits sont «largement impliqués dans l'épidémie d'obésité».

D’autres, au contraire, s’opposent à ce type de mesures, tout d’abord pour leur impact social sur les ménages à faible revenu. Il est ainsi inscrit dans une expertise collective de l'Institut national de la santé et la recherche médicale (Inserm) de 2006:

 «La taxation nutritionnelle soulève des problèmes d'équité et d'efficacité. C'est une taxe régressive dans la mesure où elle touche davantage les ménages aux revenus les moins élevés, qui dépensent plus pour les aliments taxés que les ménages aisés.»

Pour d’autres, comme Jean-René Buisson, président de l'Association nationale des industries alimentaires (Ania), «c'est une mesure qui stigmatise des produits qui ne sont en rien responsables de l'obésité».

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