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Pourquoi le temps est-il doublement élastique?

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur The Huffington Post

Ces interminables moments d’ennui qu’on passe les yeux rivés sur l’horloge nous paraissent-ils encore si long quand on y repense plus tard? Des psychologues ont en fait mené une étude mettant en lien la routine et notre perception du temps qui révèle le contraire, rappelle un professeur de psychologie sur le Huffington post.

A l'occasion du séjour à l'hôpital de son fils (qui a paru incroyablement long sur le coup, beaucoup moins avec un peu de recul), il évoque cette étude publiée en 2003 et réalisée par deux chercheurs en psychologie les gens ne perçoivent pas de la même manière le temps qui passe au moment de l’action et le temps déjà écoulé qu’on se remémore. Ils montrent ainsi que les activités répétitives et routinières, qui n’en finissent pas de durée quand on les vit, nous semblent au contraire avoir été très courtes quand on y repense rétrospectivement.

Le Huffington post explique que pendant ces moments d’ennui peu de nouvelles informations atteignent notre cerveau. Celui-ci étant très peu stimulé, une sensation de vide nous envahi, qui rend le temps incroyablement long. Mais rétrospectivement, ces moments pendant lesquels il s’est passé si peu de choses, nous semblent avoir duré très peu de temps:

«Quand vous repensez à ces périodes monotones et ennuyeuses de votre vie, vous aurez l’impression qu’elles n’ont duré qu’un instant, même si sur le moment elles paraissaient mortellement longue.»

Quand on est occupé, que plein de nouvelles choses nous arrivent, notre cerveau est très stimulé. Notre attention se porte alors sur les tâches à accomplir, on oublie le temps qui passe, et il nous semble alors qu’il s’accélère, qu’il fuit. Plus tard ces moments si passionnants nous paraissent avoir durée une éternité, notre souvenir étant riche d’événements nouveaux et marquants:

«Quand on repense à des périodes intéressantes pleines de nouvelles expériences, on est capable de se souvenir de beaucoup d’événements. Ainsi, ces périodes intéressantes nous semblent-elles avoir durée longtemps.»

Jeremy Singer-Vine évoque d’ailleurs sur Slate une expérience qui montre que notre perception du temps change avec la nouveauté:

«Nous avons tendance aussi à nous remémorer des événements complexes et imprévisibles comme s’ils avaient duré plus longtemps que d’autres, plus simples. Quand les participants à une étude voient la même image, passer et repasser devant leurs yeux pendant une seconde, la première fois  donne l’impression de durer plus longtemps que les autres. Et quand une nouvelle photo est intercalée dans cette succession attendue, cette image semble aussi rester un peu plus longtemps.»

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