Culture

William Shakespeare était-il cocaïnomane?

Temps de lecture: 2 minutes - Repéré sur Fox news, Dailymail.co.uk, The atlantic wire, Metro.co.uk, Uk.reuters

Personne ne connaît les circonstances de la mort de William Shakespeare. Francis Thackeray, anthropologue et directeur de l’Institut pour l’évolution humaine, à Johannesburg en Afrique du Sud, a demandé à faire exhumer le corps de William Shakespeare, rapporte Fox news. Il souhaite ainsi déterminer les causes de son décès

Il explique au Daily Mail:

«En accédant à sa dépouille, nous espérons construire une image claire du type de vie qu’il menait, les maladies dont il avait souffert et nous espérons [savoir] ce qui a provoqué sa mort.»

Avec son équipe, Francis Thackeray aurait découvert «des preuves suggestives de cannabis» et «des signes de ce qui ressemble à de la cocaïne» dans la vieille maison de l’auteur, explique the Atlantic Wire. Des pipes ont été retrouvées dans son jardin, deux portent des traces de cocaïne, ce qui laisse croire aux scientifiques qu'il en consommait. Si c'est le cas, l'écrivain devrait avoir des rainures entre sa canine et son incisive (à l'endroit où se place la pipe). Mais cette recherche permettrait aussi de savoir que l'on trouvait de la cocaïne en Angleterre à la fin du XVIe siècle.

L'antropologue explique à CNN:

«Les Espagnols ont eu accès [à la cocaïne] à cette époque dans les Amériques, mais le fait que ce soit fumé en Angleterre au même moment est une première. C'est une trouvaille.»

L'équipe de chercheurs a donc fait une demande à l’Eglise d’Angleterre pour exhumer l’écrivain, enterré en 1616 dans l’église de Stratford-upon-Avon. D'autant plus que les mystères autour de la mort de William Shakespeare déchaînent les passions. Le professeur Stanley Wells, président du Shakespeare Birthplace Trust déclarait au Daily Mail:

«Je serais heureux si ils l’ouvrent [la tombe] parce que cela pourrait mettre un terme à beaucoup de spéculations infructueuses.»

Il y a néanmoins un problème: Shakespeare avait ouvertement peur d'être exhumé. Philip Schwyzer de l’université d’Exeter commente pour Reuters:

«Shakespeare avait une obsession inhabituelle vis-à-vis de l’enterrement et une peur de l’exhumation. L’inscription sur la pierre tombale («Béni soit l’homme qui épargne ces pierres/ et maudit soit celui qui déplace mes os») a été au moins en partie responsable du fait qu’il n’y a eu aucun projet pour ouvrir la tombe qui ait réussi.»

Mais la technologie permet maintenant d’étudier le squelette sans le déplacer. L'équipe souhaite ouvrir la tombe pour scanner les os et créer une image 3D.

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